Un groupe de personnes qui se réunissent un jeudi sur deux pour écrire

samedi 21 novembre 2009

Biographies croisées

Deux biographes s'interrogent l'un l'autre afin d'écrire chacun la vie de son interlocuteur.

R. M. écrit la vie de P. G. :

P. G. une vie en mouvement.


P. est né aux yeux du monde le vendredi 13, lorsque, fièrement assis devant un auditoire d'experts anglophones, il s'est également révélé à lui même. Nul « P...iiiiick!!! » n'a retenti dans cette ambiance guindée. Seul un cri de nouveau né, silencieux car résultant de la compréhension du fait que la parole peut rester sourde, a retenti aux alentours de cet homme de 34 ans à l'envers.

À l'envers, il l'est souvent, quand il fait ce travail qui lui a permis d'évoluer dans le monde, de prendre l'air, de regarder ses pieds et les filles qui courent. Il y 20 ans, il est repassé de la station debout à la station à quatre pattes, puis de la position à quatre pattes à la position couchée, et avant de se coucher, il lisait du Kundera, maintenant, il change.

Mais il mange toujours du tofu, parce que « c'est une base qui absorbe, diffuse et contient plein de saveurs. »C'est pourquoi il est si bon pour la santé, il contient des protéines végétales et est dépourvu de cholestérol, de plus, sa valeur calorique est relativement faible. P. en est l'exemple vivant, le tofu, on en est fou!*

Pour ma part, je pense que ce qui l'a rendu fou, c'est sa chute, de Charybde en Scylla, poussé par des jumeaux infernaux, alors qu'il éventrait des ersatz de fils de Méduse.


Sur un rocher sans méplat, que sa tête heurta

Il chût et ne fut, qu'un pauvre hère déchu

imbibant de son sang, le patriarche présent.


Mais il s'en est bien sorti, la tisane au thym, ça désinfecte. Je sais bien que c'est pour ça qu'il sent le thym ; Il me dit que c'est parce qu'il en met dans le tofu, mais comme il me l'a si bien expliqué, le tofu absorbe tout, alors ça m'étonnerait qu'il y mette du thym si souvent. D'ailleurs, il le dit lui même, « le thym transpire par moi. ». Ce qu'on transpire c'est de l'eau, le secret, c'est sûr, c'est la tisane.

On entend parfois dire que P. n'aime pas les première année, mais c'est faux! Il tente de les faire passer d'un relativisme de façade à un relativisme de fond.

Mais la question qui taraude ce grand angoissé c'est : « Est-ce que je touche, ou est-ce que je suis touché ».

* Ceci est un message de l'AMTB, (association des mangeurs de tofu bio).




Christine BOUTIN (née le 13 09 1492 officiellement à Nantes, 44) : Inventeur du thé.

BIOGRAPHIE :

Christine Boutin, une naissance pas comme les autres :

C'est en plein Atlantique, dans la caravelle Santa Maria, que naquit Christine, fruit de l'union illégitime du célèbre explorateur Christophe Colomb
et de l'une des nombreuses cuisinières du navire.

Christine Boutin, une enfance traumatisée :

Très tôt, elle manifeste un intérêt pour les rognons et se projette à travers le personnage de Jean-Baptiste Grenouille (héros du célèbre Parfum, de Süskind).

Christine Boutin, une « éducation sentimentale » particulière :

C'est avec un dénommé « La Boule » qu'elle apprend à lire à l'aide de cartes à caractère pornographique élaborées par ce dernier dans lesquelles la petite Christine pouvait discerner quelques lettres majuscules de l'alphabet telles que « C », « B », « M », etc. ce qui lui valut d'être le jouet d'ébats marins (« j 'ai du assouvir les désirs de l'équipage »).
Durant les nombreuses escales que le bateau pouvait faire pendant la guerre de 1548, elle apprit aussi un certain nombre de rituels que le prêtre du cargo enseignait aux « petits sauvages » comme elle avait l'habitude de les nommer.

Christine Boutin, une vocation innée(branlable) :

Très tôt, elle prend conscience de son don pour le magnétisme et décide, dès l'âge de 20 ans, d'ouvrir un cabinet aux Amériques influencée par le rituel du serpent qu'un indien lui avait enseigné au cours d'un de ses nombreux pieds à terre sur le « nouveau monde ».
Son affaire se développant, elle décide de créer sa propre firme multinationale (FMN) à son effigie en reprenant contact avec « Lipou » alias Lee Petone et à la rencontre de Mme La Mère Poulard au Mont Saint Michel (50).

Christine Boutin ou la passion pour la littérature :

Lors de sa 400ème année, elle rencontre Jean-Paul Sartre à Cuba alors que celui-ci n'a que 15 ans. C'est elle qui lui a donné le goût pour l'écriture.
Traumatisée par la guerre qu'elle vécut, elle écrit quelques poèmes dont le plus célèbre reste celui de 1555 intitulé La Femme Centerre (croisement entre « centaure » et « sans terre ») d'où résonne le fameux vers : ton regard est vide, je m'y perds, j'y tombe comme dans les abîmes.

Christine Boutin, une philosophie positive de la vie :

Malgré son incroyable âge, elle persiste à dire qu'elle ne tient pas à s'encombrer d' « affectif inutile» tel qu'un enfant.
Elle dit détenir son pouvoir de jeunesse éternelle grâce à ses multiples décoctions de plantes issues du « rituel du serpent ».
Elle maintient ne plus compter son âge depuis ses 200 ans.

E. B.

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Perspectiviste acharné depuis 1995 /unremitting perspectivist