Un groupe de personnes qui se réunissent un jeudi sur deux pour écrire

vendredi 30 novembre 2012

Julie Dautel observe


Exercice de description d’après l’observation pendant 5 minutes de la page 13 d’un manuel et restitution sans avoir l’image sous les yeux.
A la page -13- d’un manuel, je vois deux encadrés rectangulaires de la largeur de la page, figures 21. et 22., qui se superposent et contiennent chacun 16 dessins qui paraissent identiques. Les deux encadrés semblent proposer deux compositions des mêmes dessins. Le premier encadré, comme je le lis en premier, est la référence. Les dessins ne me semblaient pas respecter de proportions particulières entre eux. Je répartis les objets en trois lignes. Sur la figure 21, de gauche à droite, un clou, un stylo, une clef, une cuillère, une boule de pétanque à deux stries, un champignon, je passe à la ligne, un petit pic avec la tête recourbée, un bouton avec quatre trous, une barque en bois avec trois sièges, une plume d’oiseau, un couteau, une fourchette, une mine de stylo plume, une feuille d’arbre, un bateau réalisé en pliages en papier et un bouchon de liège dans le goulot d’une bouteille en verre.
En regardant plus attentivement, l’image du dessous m’a paru être la symétrique de la première. Dans sa composition elle l’est, mais par contre les ombres sont restées à droite, comme sur les dessins de l’encadré du dessus.
Je me demande quelle était la destination de ces images. Servaient-elles à aiguiser le regard, à trouver un détail, est-ce de la logique ?
Intriguée, je reregarde la double page (p12 et 13) du manuel. Les figures 19 et 20 elles aussi sont intrigantes. D’un premier coup d’œil j’ai cru que les deux encadrés (qui là pour le coup contiennent exactement les mêmes dessins) proposaient des compositions différentes des dessins dans l’espace rectangulaire. Mais en revenant dessus, je m’aperçois qu’elles fonctionnent d’une manière particulière : par paire. Les deux encadrés offrent à voir une composition différente, mais chaque dessin se déplace avec son binôme. Tout faux ! Le gros pavé est seul, tandis que d’autres dessins sont associés par paire ou par trio.
On dirait qu’une règle régit chaque image et que le spectateur doit la trouver. D'où l'importance de regarder les choses plusieurs fois pour les comprendre.

jeudi 29 novembre 2012

En regardant des images


Quand j'étais petit le vendeur de bonbons me disait toujours : dehors ! tu n'as pas un CLOU, bouchon, un jour j'ai ramené un morceau métallique que j'avais arraché de la palissade de mon méchant voisin, ça faisait longtemps qu'il me faisait de l’œil. Quand je l'ai enfin tendu au vendeur en guise d'argent, il est devenu tout rouge de colère et en me traitant d'enfant plus con qu'un balai, il me renvoya le soi-disant clou, qui s’avérait être un CROCHET plume. J’eus alors l’idée de me construire mon propre clou et pour cela je pris le COUTEAU pierre de cuisine que mon père avait pour habitude de manier afin de tailler son CRAYON DE PAPIER bateau. Pour être sûr de moi j'ai pris la FOURCHETTE barque aussi. 
Je me disais que si mon méchant de voisin était méchant, c'est qu'il devait avoir des raisons. J'en étais maintenant convaincu il cachait quelque chose qu'il me fallait découvrir. Un midi alors qu'il avait laissé la CLEF balle sur sa porte, je m'introduisis chez lui afin d'élucider le mystère de sa méchanceté. Mr grognon, c'est comme ça que papa l'appelait quand j'étais devant lui même si je sais très bien qu'en fait il l'appelait Mr gros con, était un collectionneur de BOUTONS feuilles d'arbres. Il en avait partout chez lui, sur les murs dans les armoires sur ses vestes et même j'en suis sûr, sur ses fesses. Alors que j'entrais dans le couloir j’entends un bruit métallique. Il me semble reconnaître le son d'une CUILLERE plume à écrire tombant au sol. Je m’empresse de me cacher sous le bureau et je tombe nez à nez avec son chat exégèse comme il l'appelait. Il tenait entre ses dents une PLUME A ECRIRE cuillère. On aurait dit qu'il voulait m'adresser un message, comme une introduction, un welcome. Je l'ai donc suivi jusque dans le jardin où sous nos pieds les FEUILLES D'ARBRES bouton craquaient. C'était l'automne et le froid faisait des stalactites sur le bout de mon nez. Pourtant, il semblait vouloir jouer avec moi et en me tendant une espèce de BALLE clef, je compris que le froid lui était d'aucune importance. Il était collant alors j'ai lancé la balle et pour m'en séparer j'ai sauté dans la BARQUE fourchette sur le bord de l'étang. J'avais l'habitude de faire du bateau depuis quelques années. Mon grand-père George m'avais pris comme matelot. Et pour m’entraîner, à chaque dîner de famille il me faisait répéter les pliages nécessaires pour un bon BATEAU crayon de papier. Je rigole tout seul au milieu de l'océan qui m'entoure et que j'imagine sans fin. Jusqu'à ce que je sente sous mon pied une PIERRE couteau informe. Ouais une pépite d'or criai-je ! Je commence alors à chanter des chansons de matelots que tonton Roger criait haut et fort après chaque bouteille de pinard. D'ailleurs moi j'ai toujours trouvé ça dégueulasse les épinards. Je me lève et fais tanguer l'embarcation quand tout à coup, j’aperçois une bouteille à la mer. A l'intérieur, une PLUME crochet se balade, c'est sûrement un naufragé qui dans sa détresse a enfourné son instrument à la place de son message. J'ouvre le BOUCHON clou pour extraire cette chose et enfin lui rendre sa liberté. 

Denis Drouet

La langue française

Un cours  de français 
Oh, le petit chat noir et la chaise ! Les petits exercices d'utilisation des prépositions pour exprimer la position. Ça me fait me souvenir de mon premier cours de français.
"Un chat sur la chaise, un chat  sous la chaise, devant la chaise, derrière la chaise, à gauche, à droite ! "
Nous avons répété, répété......
Ça fait déjà cinq ans que je suis arrivée en France, la langue française parfois est un ami, parfois un ennemi. Je la parle tous les jours, avec mon accent chinois, je ne peux pas bien prononcer le mot "la rue" Je le déteste, j'imagine quelquefois si on parlait tous la même langue dans le monde entier.
En revanche, grâce à la langue, je peux connaître les amis français, je peux communiquer avec les français, je peux faire mes études en France. La langue française me permet de découvrir la culture française.
Oui, à la fin, je vais répéter une phrase que j'ai entendue dans mon premier cours de français 
" La français, c'est la langue la plus belle dans le monde."


Zheng Xili

lundi 12 novembre 2012

Sur une page du manuel de grammaire intuitive


Personnages :
  • Mme de G, grande bourgeoise Parisienne qui aime inviter beaucoup de monde
  • Mrs I, invitée de Mme de G, parlant parfois anglais pour se rappeler ses origines
  • Germain et Hubert, enfants de Mme de G, Germain est l'aîné
  • la bonne

Dans le salon d'un appartement parisien cossu. Les deux femmes, assises chacune dans un fauteuil époque Louis XVI, discutent et usent des bonnes manières. La télévision est allumée. La maîtresse de maison commence.

« Avez-vous des enfants?
  • - Yes, I have a daughter. La pauvre s'est froissé un muscle dès les premières foulées d'un marathon qu'elle voulait courir depuis longtemps...     
  • - C'est étrange. Etait- elle souvent malade avant cet accident? Elle doit être très fragile.
  • - Oh, vous savez, il en faut peu. The beginning is sometimes much more difficult than the end. Et vous, où sont les vôtres? Je sais que vous avez deux garçons.
  • - Ils font leurs devoirs dans la pièce voisine. »
A ce moment, un enfant d'environ huit ans arrive avec un cahier sous le bras. Il le tend vers sa mère qui le lit attentivement. Puis elle redonne le cahier à son fils Hubert.
  • « C'est la même faute qu'avant. Retourne corriger. »
  • L'enfant s'en retourne, la mine boudeuse. Mrs I questionne.
  • « Excellent-ils à l'école vos chers enfants?
  • - L'aîné est ma petite fierté mais celui-là... C'est autre chose. Il mange un gland pensant que c'est une amande. Si vous voyez ce que je veux dire...
  • - Il doit être très distrait, souligne Mrs I en tentant de relativiser.
  • - Sûrement. »
  • Mme de G regarde ses ongles, pensive. Elle reprend :
  • « Ne parlons pas de sujets qui fâchent. Regardons la télévision, ce sont les informations. »
  • La bonne entre. Elle porte un petit plateau sur lequel sont disposés des gâteaux secs et deux tasses de café . Elle dépose le tout sur la table basse du salon.
  • «  Votre café est trop chaud ; laissez-le refroidir un peu. », dit Mme de G à Mrs I. En s'adressant à la bonne, elle ordonne sans même la regarder:
  • «  Mettez les assiettes devant le feu avant le dîner. » 
  • La bonne acquiesce et s'en va dans la cuisine. L'anglaise regarde la télévision qui montre des images de manifestation. Elle commente:
  • «  Je vois un soldat parmi les émeutiers. 
  • - Bien sûr, il en faut bien pour rétablir l'ordre, répond avec vigueur Mme de G.
  • - They are very badly paid.
  • - Les émeutiers ou les soldats?
  • - Both, certainly. Mais quelles sont leurs revendications à ces rioters?
  • - Certainement l'arrêt de la guerre. Au fait, vous êtes anglaise. Etes-vous pour nous ou contre nous?
  • I don't know, c'est assez difficile pour moi. I was in France all the time. 
  • Les deux femmes ne parlent plus pendant un temps. La maîtresse de maison change de chaîne. Apparaît une publicité pour du parfum. Mme de G rompt le silence.
  • « J'ai vu cette actrice sur la scène.
  • She has a beautiful complexion.
  • Germain et Hubert entre dans le salon. 
  • « Pouvons-nous jouer à quelque chose, maintenant que nous avons fini nos devoirs?
  • Venez plutôt saluer milady. Elle est anglaise. » répond la mère. 
  • Les enfants s'approchent et disent en coeur:
  • « Dites quelque chose en français. »
  • Mrs I sourit.
  • Mes chers petits, je sais parler french évidemment! Vous m'avez l'air d'être de sacrés garnements! Qui fait votre lit quand la bonne est absente? Vous êtes grands à présent...
  • Les deux frères se regardent, interloqués. Mrs I rit de plus belle.
  • « Je plaisante, my dear! Je sais très bien que la bonne est toujours là! Parlez-moi plutôt de l'école. »
  • Mme de G ordonne tout bas à ses enfants:
  • « Tenez-vous bien. Vous êtes trop serrés. Hubert cesse de coller ton frère!
  • Je suis à la tête de ma classe, répond fièrement Germain à l'invitée.
  • Il a passé un concours récemment. Vingt-six candidats ont échoué. Lui est arrivé premier. » renchérit sa mère.
  • Hubert qui s'était éclipsé revient avec la gamelle du chat dans les mains. Sa mère le toise, gênée: « Où avez-vous été?
  • Le chat a bu le lait qui était dans le bol.
  • Oui, oui. Laissez les grandes personnes discuter entre elles maintenant! » répond  Mme de G, impatiente. Les enfants se retirent et vont jouer à l'étage. L'anglaise remet sa coiffure en place. 
  • « Quelques unes de mes épingles sont tordues.
  • Cela ne se voit absolument pas. Vous êtes toujours ravissante. Et, je n'osais pas vous le dire mais... Votre mouchoir sent bon. » complimente Mme de G pour faire bonne figure.
  • Mrs I, flattée poursuit:
  • « Avez-vous eu des visiteurs?
  • Aujourd'hui, vous êtes la seule. Avez-vous du temps à votre disposition? J'aimerais vous garder à dîner avec nous ce soir. 
  • Ce serait avec plaisir mais je dois partir. It's getting late.
  • Avez-vous loin à aller?
  • Oh no, je vais au bureau de poste. Le facteur is friend.
  • Demandez-lui s'il a des lettres pour moi.
  • Je n'y manquerai pas.
  • Les deux femmes se lèvent et se dirigent vers la porte. En partant, l'anglaise se retourne, le visage crispé d'avoir trop sourit, et dit:
  • « Agréez mes meilleurs remerciements. Cet après-midi fut délicieux. »
  • Elle part d'un pas pressé, la porte se referme derrière elle. Mme de G souffle, soulagée que l'autre n'ait pas accepté l'invitation à dîner. 
  •  
  • Pauline Rey
  •  

samedi 3 novembre 2012

Après Régis de Sà Moreira en invitant Félix B


D'après l'exemple de Régis de sa Moreira 


Je suis sortie du métro, plongée dans un livre. Je ne faisais attention à rien, et soudain je me suis cognée de plein fouet dans une masse...

J'arpentais le trottoir d'un pas vif. L'air frais du matin me tirait des dernières vapeurs tièdes de mes songes, et tout à coup j'ai percuté une fervente lectrice. Déstabilisée par cette soudaine rencontre je me suis tournée, mis amusée mis exaspérée et j'ai croisé le regard d'un jeune homme qui m'a saluée d'un reniflement disgracieux...

J'ai capté une vioque, elle était trop pas gênée de me mater comme ça. Genre j'l'ai dérangée comment chui sapé. Si j’étais pas à la bourre pour aller au taf j'me la serais faite, et puis l'aut'e là qu'est-ce qu'il a, il a un problème ou quoi...

Qu'est-ce qu'il a à me regarder celui-là avec ce regard mauvais. Il se croit plus malheureux que les autres, que ça lui donne tous les droits ? Et celle-là avec son bouquin elle aurait pas pu faire attention. Même si elle est rentrée dans une bourgeoise c'est pas une raison pour se comporter comme si elle était seule au monde. Et l'autre avec son costume trop grand, il ferait bien de lever le nez du sol, il croit vraiment qu'il ne va rien lui arriver s'il ne regarde pas les autres ? Vraiment ce sont tous les mêmes...

J'étouffe sous l'angoisse, je ne peux pas croiser un regard sans penser à ce qui s'est passé hier en réunion. Ils me regardent tous comme s'ils savaient, comme s'ils devinaient l'humiliation. Vraiment il faut que j’apprenne à me contrôler. Tout à coup le rythme de la marche se ralentit, qu'est-ce qui se passe, quel est le problème ? Ils semblent tous s'être arrêtés d'un coup. Est-ce pour m'observer ? Je vois bien le reproche dans le regard de cette mère...

Oh mince, je suis tellement en retard, il faut que je me dépêche d'aller déposer ma puce à la crèche, et après, j'ai réunion. Mais pourquoi c'est ce matin que mon réveil n'a pas sonné. Pourquoi, il ralentissent tous, je n'ai pas que ça à faire. Bon, il faut qu'ils se poussent, tiens le jeune homme là-bas, il va peut-être m'aider à descendre la poussette...

Je la vois bien qui m' fixe en espérant que j' l'aide, mais vraiment je crois que c'est pas une bonne idée. Déjà les marches tanguent sérieusement, et je dois réviser mon partiel. J'espère que j'ai quelque chose à manger dans mon frigo. Tiens il y a une pause, quand est-ce que ça s’arrête, heu pourquoi ça s’arrête. Tiens pourquoi elle prend le métro à cette heure-là celle-là, elle n'a plus l'âge ?

Je suis obligée de descendre tous les matins dans cette bousculade, de prendre le train alors que je préférerais attendre encore un peu chez-moi que la foule se soit dissipée. Et ils croient que je suis en vacances, que j'ai tout mon temps. Mais le mien est bien plus court que le leur. Est-ce qu'ils le savent que je n'ai plus tout mon temps, que je sais qu'il s'enfuit. Je suis sûr qu'il s'en trouvera un qui va me rendre responsable de ce ralentissement, comme cette jeune femme sur talons qui jette des regards noirs à cet enchevêtrement de personnes...

J’hallucine, Vraiment je n'ai pas qu'ça à faire. chui occupée moi. J'ai des responsabilités. S'ils avaient réussi comme moi, ils comprendraient que je n'ai pas le temps de me traîner. C'est comme cette fille avec le nez dans son bouquin, vraiment elle devrait apprendre à faire gaffe. D'abord elle perd son temps à rêvasser, et en plus elle pourrait faire attention aux autres. Et ce mec qui se donne un genre, il devrait faire attention à son apparence, c'est fondamental. Et cette femme qui n'a pas honte d'être vieille, vraiment je suis sûre qu'elle ne se doute pas que j'ai 40 ans. Les gens sont vraiment négligés, et après ils se plaignent d'être pauvres, d'être au chômage. S'ils croient qu'ils ne faut pas faire d'efforts pour réussir. Tiens qu'est-ce c'est ce point, on dirait qu'il se rapproche...

Moi, je vole. Ils rampent tous en bas et ils ne me voient pas, et ce soir quand ils allumeront la télé, je serai une star... J'suis sûr qu'ils m'envieront. Je vais devenir une star, j'ai accompli un exploit. Oh putain c'est trop bien. Je me demande si c'te blonde en bas là, qui m'aurait pas calculé hier elle couchera avec moi demain ?



vendredi 2 novembre 2012

Inspiré du livre « La vie » de Régis de sá Moreira

Je ne faisais rien ce jour-là, l'ennui et la fatigue
ont eu raison de ma motivation,
en dévorant la baguette de pain que le boulanger
m'avait curieusement offerte hier j'ai allumé
la télévision pour y découvrir les débuts d'une nouvelle
présentatrice du journal de 13h, elle semblait mal à l'aise …

Je faisais mes début sur le plateau de M6, moi qui souhaitais
faire du théâtre je m'étais légèrement trompée de plancher,
le malaise que je ressentais semblait faire rire mes collègues
et pour me détendre, ils n’ont rien trouvé de mieux
que de blaguer sur l'actualité du jour …

Je venais d'avoir l'idée brillante, qu'une petite blague
détendrait l'atmosphère et comme à mon habitude je trouverais
le sujet adéquat, je lance donc tout haut :
« Lance-toi Sophie, tout comme Félix Baumgartner ta carrière va décoller …

Je voyais ce cameraman prétentieux faire encore des siennes
c'est facile d'être derrière la caméra, il m'énervait tellement
que je suis sorti fumer une clope sur le balcon
là, au moins je retrouvais mon actu favorite, les voisins qui se disputent …

Je venais de traiter ma femme de pute, comme à mon habitude,
c'était pour nous un jeu que de créer des scènes de ménage
je me suis souvent dit que les fonctionnaires d'en face
doivent bien s'amuser en nous regardant …

Je réagissais encore une fois de façon violente à l'insulte de mon mari
puis sortant de l'appartement en claquant la porte 3 fois, histoire qu'il comprenne
une voisine me regarde avec un regard étrange…

Je partais acheter le pain comme tous les jours,
quand je suis tombée sur ma voisine de palier,
la pauvre se fait maltraiter par son mari depuis tant de temps
que je ne donne pas long pour qu'ils déménagent enfin…

Je percevais dans son regard une nuance de tristesse et de colère
mais en descendant les escaliers, le mien de regard
s'emplissait de malice, c'est alors qu'ouvrant la porte de l'immeuble,
Bruno tenta de m’écraser la face en envoyant mon oreiller,
qui malencontreusement se retrouva sur la chaussée …

Je passais dans cette rue une fois par jour, et à chaque passage
je découvrais stupéfait de nouvelles situations de vie
aujourd'hui l'oreiller défenestré, hier un homme pigeon
m'a demandé des graines en roucoulant, il avait l'air …

Je me suis marié avec la femme de mes rêves
l'enterrement de vie de garçon d'hier aura tout de même été
un challenge pour moi, je suis certain que l'homme graine
a vraiment dû me prendre pour un dingue, il faut dire que Mickael
Patrick et Mathieu étaient restés cachés derrière l’étalage de pain
du boulanger …

J'ai vu arriver trois gaillards se cacher dans mes rangées
l'un d'entre eux avait l'air un peu absent, je pense qu'il ne se sentait
pas tellement dans son assiette, je lui ai donc offert une bonne baguette
qu'il pourra certainement déguster demain …  

Denis Drouet

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Perspectiviste acharné depuis 1995 /unremitting perspectivist