Un groupe de personnes qui se réunissent un jeudi sur deux pour écrire
mardi 27 décembre 2011
L'endive
Régina Sorel
Vous n'êtes pas sans savoir qu'on le dit perdu, ignare.
Et lui aime rester dans cette apparence.
Mais le problème n'est pas là..
Ce soir, il s'est perdu.
Déjà perdu dans sa tête, il faut en plus que cet imbécile se perde sur l'A80.
Bien sûr, il s'énerve et macère son volant, tel un enragé.
Visage collé au pare-brise ; une belette traversa l'A80.
Et là contre tout attente, au lieu de foncer dessus, comme à son habitude, il appuie sur la pédale de frein.
La voiture perd route et sa camionnette jaune atterrit sur la famille complète des belettes, dans le champ.
En dépit de son vol plané, lui est indemne, mais la famille de belettes complètement éclatée sur place.
Le sang coule deux milles lieues plus loin que vous pouvez l'imaginer.
Bon certes, cette histoire est un peu tirée par les cheveux mais les itinéraires des routes peuvent toujours être inattendus. La preuve ou l'histoire en est...
Régina Sorel
dimanche 18 décembre 2011
- "Sopra la panca la capra campa, sotto la panca la capra crepa"
- "Ciò che è, è; ciò che non è, non è; ciò che è, non è ciò che non è; ciò che non è, non è ciò che è!"
- "M'illumino d'immenso"
G. Ungaretti
"L'enfant mit ses collants, regarda ses parents et dit en criant
- "Coucou, Manu est sous le chou et sur son cou il y a de la boue."
- "Il faut lire, mais pas rire, c'est pire que mon père qui me sert dans un verre sans m'ouvrir pour sortir, seulement pour me dire : Tu dois gravir sans grandir."
Federica Peyrolo
mardi 13 décembre 2011
Lettre de maîtrise à votre mal être
Buvez votre verveine ! Vivez vieux !
Mais vous vendrez vos rêves et votre verve pour vous vouer à votre vrai vœu de vouloir vous voir valdinguer vos voluptueuse verrues vertes à travers vos vitres…
Vraiment ! Veinard que vous êtes, vous voilà volontiers vivre votre vendetta vindicative, attentive et ivre du combat qui se livre. Sur le qui-vive de la moindre dérive, vous riez de votre vilaine vengeance en voulant virer l'élégance de votre pénitence. La patience n'est pas de vos aisances certes, mais votre complaisance dans vos manigances en fer de lance, vous lance dans une romance et se termine sur la potence. Malgré mes médisances mon cœur balance, non pas par attirance mais pour la magnificence de votre violence.
Amicalement pensant, ne m'en voulez pas d'être garant de votre malchance, j'attends ma préférence à vos nuisances. Maintenant je me sens grandement gagnant de votre mécontentement.
Mon plaisir est votre peine, n'attisez pas votre haine je la ferai mienne.
Adieu, cher monsieur malheureux. "
lundi 12 décembre 2011
La Lune aux Lilas
Du bourgeon florissant aux bottes empruntant
L'herbe la boue et les flaques
D'un bout à l'autre du lac.
Détrempée s'élance la lance d'acier,
Vient perforer l'ancien stupéfait.
Condamné par Morphée,
Au bord de la rive arrive la mort.
Avant de tomber,
Dans l'ombre précédant la brume
Il vit l'éclat où se lit la lune.
Quentin Aubé
mardi 6 décembre 2011
Ruihan Wang
Un homme qui s'appelle Guillaume
Un homme qui s'appelle Jérôme
Guillaume est agronome
Jérôme est romantique et fou de rimes bonnes
Guillaume cultive de pomme, parce qu'il adore son arôme
Jérôme aime mâcher de la gomme, dans son jardin, faire un somme
Guillaume mesure deux mètres, c'est un homme énorme, il est dans une bonne forme
Jérôme est plus petit, mais il a trois femmes, il a beaucoup du charme
Guillaume jalouse Jérôme qui a trois femmes
Jérôme jalouse Guillaume qui est dans une bonne forme
Chacun à son rythme
lundi 5 décembre 2011
十四是十四
Licence poétique accordée à Yin Cheung Peter Wu
Pourquoi nous mangeons des saucissons à la maison c'est comme un con ?
dimanche 4 décembre 2011
Sa vie est un calvaire, austère elle se terre la vipère, oh misère !
fée folle aphone et filiforme
La fée folle était aphone et bien filiforme depuis qu'elle n'avait plus la forme. Elle n'était plus affublée de ses moufles enfoncées sur son front. Plus non plus de froufrou affreux qui frémissait dès qu'elle frottait ses fesses sur le mufle farouche toujours affûté. Les frasques de l'éléphant l'avait effarouchée. Quel affront ! Se disait la girafe effrontée.
Ce n'est pas marrant dirent les parents dorénavant garants pour leur enfant. Il faut être galant en grandissant ! C'est en parlant calmement et en gardant son cran qu'on est charmant !
On est gagnant quand on attend le bon moment, affirma la girafe affirmative devant la foule. Finalement, elle était toujours affûtée pour les affaires.
Être franche est une autre paire de manches ! Surtout le dimanche, susurrait sans cesse le serpent serviable et sensible, qui aimait être flexible pour avoir le style. Il siffle qu'il est comestible comme le pistil d'une fleur difficile à fabriquer car la France est en friches.
La fée, forte de toutes ses foutaises, fit frire fortement les fleurs folles dont les fées raffolent. Fichtre ! Dit alors le mélomane anonyme qui ânonne une ode à Odile, devenue fraîchement fée depuis que le phare est fêlé.
M. G.
samedi 3 décembre 2011
Perrine Clément
Sans aucune obligation d'utilisation si vous manquez d'oreille.
Sans aucune obligation d'utilisation si vous manquez d'oreille.
Sans aucune obligation d'utilisation si vous manquez d'oreille.
Sans aucune oreille d'utilisation si vous manquez d'obligation.
C'est la fé-fé-fé-fé fée folle.
Du fond de ma b-b-b-b-b-b-b-b-b-b bouche.
La vlà au fond de goR-r-r-r-r-r-r-r-r-r (raclement) en friche.
SILENCE
C'est l'affaire de tous. Jdis ça pour ne les effaroucher.
C'est qu'-c'est qu'-k-k-k-k-k-k-k SILENCE C'est qu'ils tra-tra-tra
SILENCE
C'est qu'ils.
SILENCE
C'est qu'ils travaillent dans une firme ! Avec une certaine affirmation de soi parmi la foule qui nous traîne et nous entraîne, écrasés l'un contre l'autre.
Je dois m'arrêter là, car ils s'en foutent de la forme.
Un affront de plus en public.
SILENCE
En public, hein ! En public, hein ! Public effronté, difficile et affreux.
Ché de quoi je parle hein ! J'ai tra-tra-tra. J'ai travaillé dans une f-f-foire, y a un moment djà. J'étais le cirque, flingue à la main et des balles dans l'autre.
SILENCE
Personne immobile, ils me contournent, me détournent, se retournent.
La farouche aphone. Quel-quel-quel-quel. SILENCE. Quelquefois filiformes.
SILENCE
Eh le mulfe !
Eh le mulfe !
Jte cause.
Oui toi, là, avec tes moufles enfoncés dans les trous de tes-t-t-t-t-t-t de ton manteau.
Un instant j'affûte ma langue.
SILENCE
La foire, foutaise !
La foire de France et ses froufrous se frottant les uns aux autres. Maintes fois j'ai re-r-re-r-r-re retenu ma main pour ne pas faire de frasques. Car sinon, j'aurais tout giflé; phare, éléphant, girafe et fabrique.
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- Claude Lothier
- Perspectiviste acharné depuis 1995 /unremitting perspectivist