Le médiateur urbain.
Elle part. « Oui, on se voit plus tard » dit-elle à ses collègues, qui entre deux gestuelles de clopes, se parlent « taf ». « Ok, salut ». Elles sont submergées, ça se voit. L’heure de la reprise a sonné. Lui, (ce jeune garçon) qui semblait comme mis entre parenthèses, a finalement bien vu ces femmes filer et prit son sac Adidas, pour se caler à leur place. Son regard vogue dans le vide. Mais son oreille capte un air de guitare, d’un homme assis là-bas. Puis sonne la cloche, puis sonne encore le tramway. Un laps de temps. Un verre se casse. « Eh bien voilà ! Eh ben voilà ! » Dit-on. Cela interpelle le serveur et les tables avoisinantes.
Les autres qui n’ont pas l’air en lien, l’air de rien, s’appliquent à changer de trajectoire pour éviter la rencontre. D’autres se concentrent à baisser les yeux ou regarder à côté et prétextent un « je ne sais quoi, je ne sais qui » pour esquiver l’autre.