Journal de bord
05/11/2016
La beauté des commencements.
Il n'y a pas longtemps je me suis rendu compte que je n’avais plus rien à apprendre. Certes, il me reste certainement une infinité de découvertes à faire, mais le plus dur est derrière moi.
Ce fut mon premier amour, ma première passion linguistique. J’étais prête à passer des heures en apprenant de nouveaux mots, en révisant la grammaire, encore et encore. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle je trouve que le début d’une relation est la période la plus agréable à vivre : une vague d’émotions submergeante, un nouveau regard sur le monde, en bref on oublie tout ce qui nous entoure, et on ne vit plus que pour cette passion dévorante !
Avec cette langue, j’ai eu le même ressenti.
Maintenant, je regarde avec une certaine nostalgie mes livres qui étaient auparavant équivalents à la Bible : il m’était impossible de me passer de ces merveilleux dictionnaires imagés : le meilleur moyen d’apprendre des centaines de mots pour ceux qui sont plutôt « visuels ». Là, je m’amuse en dessinant des tableaux (basés sur le même principe que les dictionnaires) pour mes étudiants qui, étant dans la plupart des cas architectes ou designers, adorent cette méthode.
Ce début, cette première rencontre avait une certaine magie : il représentait la beauté des commencements, la responsabilité, ce qui m’a poussé tout de suite à découvrir ses horizons. Je m’imaginais en quête d'un trésor, j’étais enivrée par le goût de l’aventure. Néanmoins, trois ans plus tard, après avoir passé le dernier examen de niveau, je me suis sentie… déçue, voire désespérée. L’aventure me semblait terminée à jamais. Dorénavant, toutes les croix indiquant des trésors sur ma carte ont été explorées.