Elke Krystufek "the Good thing about globalisation"
Les bons et les mauvais côtés de la globalisation
C'est le bon côté de la globalisation, une silhouette de femme. Ce que je veux dire, que le bon côté de la globalisation, c'est qu'une silhouette de femme ça globalise vachement bien. En tout cas, ça donne envie de globaliser.
Par exemple, un exemple :
- Holà guapa ! Vous marinez chez vos harengs ? Ça vous dirait qu'on globalise avec votre silhouette autour d'un café ?
- Que và globaliser ! Qu'elle me répond, moi ce qui m'intéresse c'est le sexe, le cul, la bite, les nichons, la chatte... et j'aime quand ça fait trembler le sol.
Bon.
Alors ça, par exemple, c'était un mauvais exemple, enfin, disons qu'on peut pas non plus globaliser à tort et à travers. Et c'est là que je pose la question mes chers confrères, mes chères consœurs et mes chers cons-tout-court :
Peut-on tout globaliser ?
Pour répondre à cette épineuse question et ainsi éviter les réponses aussi capillotractées que cérébro-onaniques, faisons une petite expérience. Prenez une exposition d'art contemporain et donnez-lui un nom global, par exemple : « GRANDES SURFACES »
Rendez-vous, seul ou entre amis, à cette exposition. Qu'y voyez-vous ? Non pas UNE exposition mais DES oeuvres.
Incredible, but true.
Je vais donc répondre comme Pierre Desproges l'a fait avec le rire et comme Bergson aurait pu le faire au sujet du rire également :
« On peut tout globaliser, mais pas avec n'importe qui. »
Cependant, la silhouette de femme en tant qu'élément globalisateur d'une exposition dont elle est elle-même un élément intrinsèque à celle-ci rend les éléments confus si nous cherchons à globaliser les propos. En revanche, cette même silhouette utilisée en métaphore d'une ville ou d'un pays que l'on cherche à globaliser par le biais de la personnification possède une charge émotionnelle extrêmement riche pour peu qu'on lui cherche une signification métaphysique :
Aucune ville n'est une silhouette
Aucune silhouette n'est une femme
Aucune femme n'est un homme
Aucun homme n'est une île.
... et l'homme mouille son slip
... car l'homme est un continent
Quand tu frappes ton frère, c'est le Tibet qui brûle.
Ça, c'est le mauvais côté de la civilisation, hein guapa ?
- Que và la civilisation, je croyais qu'on parlait de globalisation ?
- que và toi-même guapa ! Le lapsus m'habite... et peut-être que le sol va trembler. D'ailleurs, globalement, la civilisation est à nos portes, à force de globalisation on va s'aristophaniser et finir comme un gros globe avec tout dedans et rien autour. Et comme disait l'autre: va pas demander pour qui sonne le glas, car le glas sonne toujours deux fois.
Un groupe de personnes qui se réunissent un jeudi sur deux pour écrire
Qui êtes-vous ?
- Claude Lothier
- Perspectiviste acharné depuis 1995 /unremitting perspectivist