La lumière apparaît entre les branches. Dans les gris clairs et blancs du fond du tableau. Un entrelacs de fil lacère, griffe alors le noir profond à quelques mètres. La rivière se déroule, fonçant droit sur elle mais se fige à quelques pas.
Quelque chose l'attire au fond, derrière les premières branches. Là-bas, l'air est comme du coton. En beaucoup plus froid.
Les barrières se dressent. La grande main squelettique s'avance. Le sens de tous ces mouvements lui échappe.
L'air est froid.
Un air glacial lui givre les membres et tout se perd dans les ombres.
Elle doit y aller. Ici le noir envahit tout.
De petites taches plus claires ponctuent le chemin.
Elle avance la main. Le froid s'insinue alors dans sa manche.
Tout autour la noirceur se presse.
Vers le centre elle s'éclaircit. L'endroit le plus clair lui est caché. Et elle ne peut l'atteindre.
Les grandes ombres figées empêchent le passage. Elle ne peut pas savoir. Elle essaye quand même mais reste bloquée au même endroit.
Dans le noir.
La lumière reste inaccessible.
Un groupe de personnes qui se réunissent un jeudi sur deux pour écrire
Qui êtes-vous ?
- Claude Lothier
- Perspectiviste acharné depuis 1995 /unremitting perspectivist