C'est dans la tache flasque et gluante laissée sur le carrelage de la salle à manger que les étoiles furent créées. Contrairement à ce qu'on pourrait croire, les nébuleuses ne mettent pas au monde nos soleils, proches comme lointains. On pourrait croire que dieu joue aux dés, mais comme par hasard, ceci justifie cela, et quand cela justifie ceci, c'est car à l'origine tout n'était qu'un et c'est comme ça. Pour la cause, c'est sans commune mesure que nous voyageons dans l'univers. Le temps devient l'autoroute de nos gigantesques objectifs et c'est contre toute attente que nous les pointons vers le point d'origine. Ce fameux point. L'instant zéro, le point zéro de tout. Une poussière, un atome, un rien. Un détail inexplicable. Il nous faut dépasser toutes les bornes imaginables pour l'apercevoir. Aller au-delà du réel et et penser en dépit des apparences. Pourtant cet univers n'est qu'imagination mathématique. Toutes les lois se croisent. Vous comme moi savez et dans cet univers quoi qu'on fasse, vous n'êtes pas sans savoir. C'est le but du jeu. Même si on croit savoir, car tout est relatif. Dans ce cas-là on appelle ça une théorie. Et il y en a des tas. Autant que d'étoiles. Comme elles, elles vivent et meurent, et comme elles, c'est en mourant que d'autres peuvent naître. Maintenant nous imaginons dieu faire vibrer la corde sensible de nos théoriciens...
Tant pis, je ne passe pas la serpillière.
Quentin Aubé