Quelques pics et un clocher, puis une pie en train de les survoler.
La neige chaque année, qui recouvre ces terres écorchées,
laisse traîner une grisaille pénétrante qui m'attire sur les pentes
de la montage affutée.
Plus petit elle m'évoquait
des dents pointues bien esseulées,
dans la bouche d'un boucanier,
noircies par le passé.
Désormais, seul son sommet, tel un cap me tient en haleine.
Je rêve de l'atteindre pour pouvoir, en paix,
y déverser ma haine, dans un cri continu
se mêlant aux rafales d'un vent
capricieux et têtu.
J'espère secrètement m'y faire emporter,
par une bourrasque endiablée,
pour voltiger telle la pie
au-dessus du clocher.