Un groupe de personnes qui se réunissent un jeudi sur deux pour écrire

dimanche 7 novembre 2010


A 14 ans et demi j'ai beaucoup aimé Toffoli.
C'est difficile à avouer à 54 ans, surtout ici, particulièrement ici, (mais, à dix huit heures, le jeudi, nous sommes un peu à l'abri de parenthèses...) et c'est pourtant la vérité.
Personne n'est obligé d'aimer Toffoli, il se trouve que c'est sur lui que je suis tombé, à la Galerie du Gâtinais, 7 km de Pithiviers, dès qu'avec ma mobylette Peugeot 102, j'ai aimé sillonner les routes de campagne, seul. Parfois à plusieurs. La galerie du Gâtinais c'était seul.
J'aimais aussi m'acheter un sachet de cinq meringues à la camionnette garée devant la sortie de la piscine de Pithiviers-le-Vieil.
Quelques mois plus tard au lycée Pothier à Orléans, on m'a fait aimer Georges Braque et les cubistes et j'ai appris à cesser d'aimer Toffoli sans que personne ne me le demande. Sans que personne ne le sache. Mais je suis bien certain qu'avoir aimé Toffoli m'avait préparé à aimer Braque. Et les cubistes. Longtemps ce que j'ai aimé revoir au Musée d'art moderne, avant 1977, c'était les cubistes. Maintenant j'aime encore les cubistes, oui oui, aimer la perspective ne m'interdit en rien d'aimer encore les cubistes malgré le discours antiperspectiviste qui leur est couramment associé.

C. L.

Archives du blog

Qui êtes-vous ?

Ma photo
Perspectiviste acharné depuis 1995 /unremitting perspectivist