Un groupe de personnes qui se réunissent un jeudi sur deux pour écrire

samedi 20 octobre 2007

Stéphanie Moreau

Pete avait perdu son livre vert : « Comment reconduire ma mère chez elle ». Il commanda six hot-dogs « fat » en demi-portions indonésiennes.« Pour acheter l’exemplaire signé « I » d’Ikke, il fit escale à Fuldfore pendant cette mission ». Il ne vit pas, à manger à si grande vitesse qu’il n’avait rien « naboer » dans son double verre. « Il était signé ! Il l’avait fait pendant son escale ! Il y était encore ! Même s’il avait été vendu à un cameraman du district, son oncle Mr Pickerin l’aurait racheté à Ukusik »« Je laverai la vaisselle » dit en français Louis, le dernier à habiter encore Ukusik avec Mr Pickerin, « pour me changer les idées ».« C’est vraiment pas possible » grogna Pete. « Et en plus, j’étais sûr de l’avoir posé sur la table à midi ! Pendant l’escale, je l’avais avec moi, et après l’escale, nous avons vu le missionnaire de Byen . « Pour la dernière fois, il traqua habilement, comme si de rien n’était, autour de lui, son livre, et il dit: « C’est ce satané prêtre qui me l’a pris. Je vais le remettre à sa place »« Les livres verts d’Ikke sont tellement super », repris Pete, « Je vais lui ordonner de le rendre » Petit Johnson, qui avait entendu et compris, couru prévenir sa grand-mère. « Il va venir l’achever maintenant, il est désespéré, il va en faire de la chair à saucisse! » « Moi, désespéré, Petit Johnson? » Pete l’avait rejoint avec sa caméra. « Énervé, oui, absolument pas désespéré! » « On sent que tu le mènes, et Mr Pickerin à de très fortes dettes envers toi. S’il n ‘a pas payé ce soir, on s’en occupera. Maintenant, il faut y aller. »Petit Johnson partit alors au supermarché d’à côté, dans l’éventualité qu’il laisse ce pauvre Sam Su faire une recette ce soir, qu’on puisse manger ou pas quelque chose. Comme il savait que le caméraman ne resterait pas à Ukusik, et qu’il devait aller à l’aéroport, il essaya de convaincre Miss Molly de venir. « C’est bien ennuyeux de rester assis sans références, à ne rien avoir à lire, et même pas le moindre petit rien ou autre chose à se mettre sous la dent. « Ils arrivèrent finalement à l’aéroport. Personne d’entre eux ne savait où il fallait aller, alors ils demandèrent la direction à une mégère.L’aéroport était plein. Ils virent alors Samuel et Jeobald manger, assis, un grand plat de spaghettis. C’était comme si tout était différent ici. A un endroit on pouvait voir du linge étalé, à un autre, du bazar, comme si cet endroit était ailleurs, comme si en venant dans cette ville, on ne vendait pas de nuggets. Chacun se promenait avec sa gamelle. Il se mit à rêver du quartier Downty, celui où Ikke avait grandi, écrit son histoire, la ville ou Ikke avait dormi et vécu. Après ça, ils coururent dans l’aéroport aussi vite qu’ils pouvaient, pour avoir l’avion. C’est alors qu’en se retournant vers Samuel, le voyant du papier à la main, il comprit que c’était Sam qui l’avait…
D’après Jørn Riel, traduction des pages 82-83 de « Vorherres raevefaelde » (« J’ai rêvé de prendre l’avion plusieurs fois »)

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