Un groupe de personnes qui se réunissent un jeudi sur deux pour écrire

mercredi 10 octobre 2007

Patrick Gaïaudo

Je me souviens, allongé sur le dos, les martinets siffleurs absorbant mon attention, je me relâchais sur le lit de ….
Les yeux fermés, c'est surtout ma douce tranquillité qui me revient à l'esprit. Non pas une mélancolie oisive et pétrifiante mais l'autre mélancolie, celle qui absorbe l'esprit et ses errances dans un matelas d'ouate. Du plafond, seule une moulure simplement dessinée, opère comme une ombre, une forme, et marque l'espace. En été, la lumière reste longtemps présente malgré la disparition du soleil , comme un oracle des jours à venir, de côté cette lumière de nulle part offre par sa faible intensité un calme suspendu, hors du temps. Soudain elle crie, pour attirer mon attention de nouveau. Mais cet appel violent est comme sans écho ; mon éveil qui ouvre ma conscience à la nuit, ainsi qu'à sa fraîcheur, mes yeux qui crissent de ne pénétrer que du sombre, au-devant.
Cette obscurité produit encore un autre son, celui d'un volet invisible qui en prenant le vent, couine, s'ouvre et se referme. Qui peut bien laisser sonner ce réveil au loin, goujaterie urbaine qui opère un lien entre les intérieurs plus délicats et ceux abandonnés et désordonnés. Chacun d'eux trombone à tue-tête, sans éclat de voix, mais comme s'ils étaient des espaces communs, des communs. Les inconnus disparus respectivement de leur chambre auraient entrebaîllé ainsi leur vie privée, l'espace d'un instant, résonnant ici et du vide de leur présence.
Et alors!!!

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Perspectiviste acharné depuis 1995 /unremitting perspectivist