Un groupe de personnes qui se réunissent un jeudi sur deux pour écrire

mercredi 30 avril 2008

Camille Maitrasse

Le crépi vert moche du plafond de chez Doucet reflétait étrangement une vieille blonde qui montrait ses faux bas. Accroché à un porte-monnaie abandonné, un monsieur avec un pantalon trop court n'en perdait pas une miette. Le fils de Sarkozy, un brin désintéressé, zieutait un livre violet sur l'exhibitionnisme. La voix d'une dame de chez doucet un peu sèche lui vrilla les tympans alors qu'il sortait par la nouvelle entrée de chez doucet par la rue de Paris. C'est en croisant une contractuelle énervée pas un livre sur les femmes de Massimo Garcia qu'il détourna le regard et trébucha sur un autobus qui annonçait closeries. Lançant un juron, il cracha sur un enfant faisant du skate et se lança à corps perdu à la recherche d'une petite croix jaune sur la place de la Rep. Désespéré de ne pas trouver le directeur qui téléphone, il fit demi-tour et s'habilla d'un pantalon freedom dans un tram nommé désir, un pigeon pas si moche que ça braillant sur l'épaule…

Rose Mansion

Président, c’est un boulot de dingue; il ne suffit pas de multiplier les pins et d’entrer rue de Paris chez Doucet. Aujourd’hui, c’est la misère, même les porte-monnaie sont vides, du coup les gens les abandonnent. Il n’y a plus de pouvoir d’achat, les pantalons sont trop courts ? Tant pis, de toute manière l‘argent ça ne pousse pas sur les arbres. Avec un peu de chance vous trouverez un pantalon freedom dans un tramway nommé Désir. Ou alors vous adopterez les jupes. Comment ça il faut des bas? Mais non, regardez, là-bas, les bas aussi faux que la blondeur de la dame qui les porte.
En plus, les citoyens sont durs à convaincre, mais le président essaye quand même, et si l’étoile jaune est un sujet plus épineux et irritant que le crépi vert moche du plafond de chez Doucet eh bien ça n’est pas grave, ils se souviendront de la petite croix jaune, les catholiques votent aussi, que diable. Alors pour les séduire, on protège les statues de saintes, quitte à en faire des martyres en leur plantant des piques pour que les pigeons ne se livrent pas à leur activité favorite dessus. Tiens, d’ailleurs, ils ne sont pas si moches que ça.
Mais bon, il faut aussi faire régner l’ordre, alors on attache tout, même les arbustes, avec des câbles. Que rien ne bouge ! Avec tous ces enfants qui font du skate à plat ventre (à part le fils de Sarkozy bien sûr), il ne faut pas s’étonner que les contractuelles soient énervées. Parfois, il y a même des gens qui entrent à 15 chez Doucet et qui n’achètent rien, forcément, ça crée des rétrécissements sur la chaussée et la dame de chez Doucet devient un peu sèche.
Et puis pour être président, il faut tenir son image, à force de vouloir concurrencer Massimo Gargia et son livre sur les femmes de sa vie, notre cher président va finir par se retrouver dans le livre violet de l’exhibitionnisme.

vendredi 11 avril 2008

Estelle Kongo-Bacary

On a remarqué beaucoup de choses remarquables chez Doucet :
- Le crépi vert moche,
- un livre sur l'exhibitionnisme,
- un autre sur les femmes de Massimo Gargia
et enfin la nouvelle porte d'entrée, rue de Paris, par laquelle on ne peut pas sortir.

Sortons, il est 19 heures. Direction place de la Rép'.
Un enfant faisant du skate, le futur Tony Hawks, saute au-dessus du fils de Sarkozy, slalome entre les petits pins et les arbustes attachés par des câbles, bouscule une contractuelle énervée et termine sa course aux pieds d'une statue de sainte devenue martyre à cause des pigeons.

Le temps semble s'être arrêté. Il a remarqué une petite croix jaune sur la place de la Rép'.

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Perspectiviste acharné depuis 1995 /unremitting perspectivist