Un groupe de personnes qui se réunissent un jeudi sur deux pour écrire

vendredi 21 décembre 2012

Pauline et Jeanne


Lui :
Elle avait des yeux, des yeux d'opale,
Qui me fascinaient, qui m'fascinaient,
Y'avait l'ovale de son visage pâle,
De femme fatale qui me fut fatale...

Elle :
Je cherche un beau mâle
Un beau mâle, un beau malabar
Qui m´aimera ce soir
Sans jamais me revoir...

Lui :
Elle a les yeux revolvers,
Elle a le regard qui tue, 
Elle a tiré la première,
Elle m'a touché c'est foutu...

Elle :
Tu me fais tourner la tête
Mon manège à moi c'est toi,
Je suis toujours à la fête,
Quand tu me tiens dans tes bras...

Lui :
Quand je vois tes yeux, je suis amoureux,
Quand j'entends ta voix, je suis fou de toi...
Elle m'a dit d'aller siffler là-haut sur la colline,
De l'attendre avec un petit bouquet d'églantine...

Elle :
La nuit souveraine
Étouffe les bruits
Vol fiévreux d´une chauve-souris
Voilà ta joue contre la mienne...

Lui :
Aïe!
C´est fou
C´que ça m´énerve
Quand tu rajustes
Sadique!
Au soleil
Tes jarretelles
Roses

Elle :
Elle rêve à la fermeture éclair
qu'elle remonta d'un air si fier
Elle rêve des divans profonds
Entrevus dans les garçonnières
« Mon dieu pourquoi fis-je des manières »...

Lui :
Moi, tu m´énerves
Moi, tu m´énerves
Avec tes chatteries
Ça m´donne envie de t´esquicher
De te moudre d´amour
De te couper en p´tites rondelles
Comme un petit rôti
Et c´est comme ça qu´un de ces jours
J´ te f´rai passer au four...


Ensemble :
Vogue, vogue vieux navire
Vogue, vogue grand bateau
Nous ne connaîtrons des îles
Que les filles à matelots
Nous ne verrons pas les Antilles
Nous ne verrons pas Macao...

Lui :
Elle m'a dit d'aller siffler la haut sur la colline,
De l'attendre avec un petit bouquet d'églantine...
J'ai cueilli des fleurs et j'ai sifflé tant que j'ai pu
J'ai attendu, attendu, elle n'est jamais venue...

Elle :
Où vas-tu Mathilda?
Où vas-tu ce soir
Le long du canal, 
De ce pas animal?
Je cherche un beau mâle
Un beau mâle, un beau malabar
Qui m´aimera ce soir
Sans jamais me revoir...

Pauline Djerfi

lundi 17 décembre 2012

Pauline Rey


Une chanson douce
Un beau jour
Où peut-être une nuit
Près d'un lac
Je m'étais endormie
Je voltais dans les ténèbres 
À l'allure d'un convoi funèbre
Je goûtais l'air de la nuit
Je ramais sans faire de bruit
J'ai marché autour du lac 
Et je n'ai rien trouvé
Mais qu'est-ce que je cherchais
J'ai mis les pieds dans les flaques 
Et je n'ai rien trouvé
Mais qu'est-ce que j'attendais
Quand je suis seule et que je peux rêver
Je rêve que je suis dans tes bras
Je rêve que je te fais tout bas
Une déclaration
Ma déclaration
Mais si tu crois un jour que tu m'aimes
Ne crois pas que tes souvenirs me gênent
Et cours, cours jusqu'à perdre haleine
Viens me retrouver
Je t'aimerai à genou 
Moi qui ne prie jamais
Je t'aimerais même si tout à coup
Tu me disais que tu m'aimais
Fais-moi une place au fond de ta bulle
Et si je t'agace, si je suis trop nul(le)
Je deviendrai tout pâle, tout muet, tout petit
Pour que tu m'oublies
Que je t'aime, que je t'aime, que je t'aime
Que je t'aime, que je t'aime, que je t'aime
On s'aimait tendrement et c'était l'été
Qui mourrait au moment où tu m'as quittée
Et ça fait mal, crois-moi, une lame
Enfoncée loin dans mon âme
Regarde en toi, même pas l'ombre d'une larme
Non, rien de rien
Non, je ne regrette rien.

John Stezaker

Benoît Villemont avec des liens

J'aime les filles et j'aime aussi les regarder qui marchent sur la plage, et leur allure sauvage.
D'ailleurs au niveau de la sauvagerie, celle qui habitait dans cette cabane au fond du jardin... c'est extra, c'est extra, c'est ma passionata...
Elle est belle belle belle comme le jour et avec ses cheveux rouges et noirs elle va plus haut que les montagnes de couleurs. Seulement, j'ai oublié son regard, j'ai oublié son sourire dans mes rêves glacés, depuis qu'elle est partie dans le sud. 
Là-bas, le soleil à l'horizon, quelques mots d'une chanson: le temps dure longtemps, plus d'un million d'année. Alors, avant de la revoir un jour, je préfère rêver, des roches de Biarritz en été.

dimanche 16 décembre 2012

Collage de phrases


Sonia siffle sans soucis
Son histoire est surprenante
Soudain son souffle se suspend 
Serait-elle surprise ?
Sans doute suit-elle son savoir sans concessions
Consciencieusement elle s'est adossée à un support
Sans s'annoncer une cigale commence à susurrer
Et le soleil s'efface 
Saisissant les senteurs du crépuscule
Délaissant les couleurs 
Pour s'installer dans les nuances 
Estompant les saveurs du jour

Laure Sabler

Laure Sabler


J'irai sur la route
Et le vent nous portera
Et malgré le doute
L'on partira
Que sera sera 
Et viva la liberta

Joie du vent qui souffle
Parce que sans contrefaçons
Nous nous en allerons 
Le longs des golfes clairs
Que sera sera 
Et viva la liberta

Partir un jour sans retour
Et tout ira bien
Je le dis sans détour
Je ne regrette rien
Que sera sera
Et viva la liberta

Plaine oh ma plaine
du passé faisons table rase
Parce qu’il y a trop de gens qui t'aiment
Alors prends garde à toi
Que sera sera
Et viva la liberta


samedi 15 décembre 2012

Marie Hareau



L'Homme : « Elle est lui c'est le jour et la nuit, c'est le sucre et le sel. »
La Femme : « Qui ? »
H : « Lui et elle. »
F : « Et alors, qu'est-ce que ça fait? »
H : « C'est juste une illusion. »
F : « J'y crois encore, à tout jamais jusqu'à la mort. »
H : « On va tous crever. »
F « Où seras-tu le jour après la fin du monde ? »
H « J'irai revoir ma Normandie. »
F « Mon Hawaï a moi ! Mais ... Je ne t'aime plus. »
H :« Ne me quitte pas. »
F: Il est déjà trop tard. Si vous avez peur des chagrins d'amour, évitez les belles. »
H : « Aime mon amour. »
F : « Tout est fini entre nous. Aujourd'hui j'ai rencontré l'homme de ma vie. Tu veux savoir pourquoi j'suis dure avec toi ? T'es pas beau, t'es palot, t'es petit, t'es gros, pas rigolo, t'as pas de cerveau, même pas d'abdos. C'est pas ma faute si toute les femmes de ta vie en moi réunies ! »
H : « Je dois m'en aller... »
F : « He sad no, he sa no, hou. »
H : « Je dois m'en aller. »
F : « Casse-toi tu pues et marche à l'ombre. »

John Stezaker

Bryan Peltier


Laisse pas traîner ton fils papy 
Si tu ne veux pas qu'il glisse 
Qu'il te ramène du vice 
Laisse pas traîner ton fils papy 
Si tu ne veux pas qu'il glisse dans le mia. 
Papy danse le mia jusqu'à c'que la soirée vacille 
Une bagarre au fond et tout le monde s'éparpille. 
Mais cette vieille machine sur sa crête 
Machine sourde et tempête 
Mais cette vieille machine sur sa crête 
Leitmotiv, nuit secrète 
La nuit il ment 
Il prend des trains à travers la plaine 
La nuit il ment 
Il s'en lave les mains dans la mer 
Qu´on voit danser le long des golfes clairs 
A des reflets d´argent La mer 
a Des reflets changeants 
Sous la pluie pose ton gun papy 
Avant que tu perdes tes dents 
Pose ton gun papy 
Quand on voit tes dents, on sourit .

Des chansons dans la tête, Denis Drouet

Souviens-toi 
Etait-ce mai, novembre 
Ici ou là ? 
Etait-ce un lundi ? 
Je ne me souviens que d´un mur immense 
Mais nous étions ensemble 
Ensemble, nous l´avons franchi 
Souviens-toi 
Mon petit oiseau A pris sa volée Mon petit oiseau 
A pris sa volée A pris sa A la volette 
A pris sa A la volette A pris sa volée 
Il s´est appuyé Sur un oranger Il s´est appuyé 
Sur un oranger Sur un o A la volette 
Sur un o A la volette Sur un oranger 
La branche a cassé L´oiseau-t-a tombé La branche a cassé 
L´oiseau-t-a tombé L´oiseau-t-a A la volette 
L´oiseau-t-a A la volette L´oiseau-t-a tombé 
1, 2, 3, nous irons au bois 
4, 5, 6, cueillir des cerises 
Dans la forêt lointaine 
On entend le coucou ; 
Du haut de son grand chêne 
Il répond au hibou, 
Coucou, coucou ! 
Thierry le chasseur est comme tous les chasseurs, il est con... 
...tent d´aller chasser, 
Il aime les fleurs, connaît la forêt par cœur, il est con... 
...centré sur son gibier 
7, 8, 9, dans mon panier neuf 
10, 11, 12, elles seront toutes rouges 
Auprès de mon arbre 
Je vivais heureux 
J´aurais jamais dû 
M´éloigner de mon arbre 
Auprès de mon arbre 
Je vivais heureux 
J´aurais jamais dû 
Le quitter des yeux 
Eh, j´crois qu´j´ai besoin d´un peu d´air frais 
D´une balade en forêt, j´sais plus trop c´que j´fais 
La vie use 

Alice Gravay

Je suis un homme plein d'ambition,
belle voiture et belle maison,
dans la chambre dans le salon,
je tourne en rond, je tourne en rond.
Et un jour une femme
dont le regard vous touche
vous porte sur ses épaules
comme on porte le monde
Elle me dit t'as pas encore des ch'veux blanc,
et t'auras bientot trente ans,
faudrait que tu te réveilles
Mais j'aimerais trop qu'elle m'aime
mademoiselle Valérie
mais j'aimerais trop qu'elle m'aime,
mais elle ne veut pas.
Je lui dis :
Emmène-moi, emmène-moi, 
loin de cette fatalité qui colle à ma peau
Elle me dit oui mais :
emmène-moi danser ce soir 
joue contre joue dans le noir.
Mais :
Les soirées de samedi soir
quelquefois ça me déçoit
pour quelques billets de 100
ça part en giclées de sang.
Ces soirées-là,
on drague on branche,
toi même tu sais pourquoi,
pour qu'on finisse ensemble
toi et moi.
Alors :
Laisse-moi t'aimer, toute une nuit,
laisse-moi, rien qu'une nuit
faire avec toi le plus beau de tous les voyages
Retiens la nuit,
pour nous deux, jusqu'à la fin du monde
Je m'endors dans tes bras,
et la tendresse et toi,
ne font plus qu'un pour moi.
Je me lève et je te bouscule
tu ne te réveilles pas, comme d'habitude.
Je pars au travail en sifflotant :
c'est ça l'amour, 
le grand amour,
tu es, ce que j'attendais,
tu es, mon rêve fou
le soir, je rentre chez moi:
Elle est partie, avant même de me dire au revoir
au fond de mon coeur, il reste encore un espoir
un mot sur la table :
j'me barre, ciao ciao le foyer j'me barre
j'men vais respirer autre part !
dites-moi, dites-moi, même
qu'elle est partie pour un autre que moi
mais pas à cause de moi
A l'heure qu'il est
je sais qu'il est déjà trop tard
elle aura sûrement pris le dernier autocar
elle m'oublie elle m'oublie elle m'oublie.
Comme elle est partie, Jim a les nerfs
Jimmy boit du gin dans sa Chrysler
Comme elle est partie
Jimmy tourne en rond.
Et rebolotte :
Je suis un homme plein d'ambition,
belle voiture et belle maison
dans la chambre dans le salon
je tourne en rond je tourne en rond.

Julie Dautel



-     J'ai encore rêvé d´elle
             C´est bête, elle n´a rien fait pour ça
             Elle n´est pas vraiment belle
            C´est mieux, elle est faite pour moi
            Toute en douceur
            Juste pour mon cœur

-        Je n'vous oublierai jamais
            Di doua di di doua di dam di di dou
            Toute la vie, nous serons toujours des amis
             Di doua di di doua di dam di di dou

-          Elle qui partagera ma vie
Elle, celle qui donnera la vie
Aura porté le fruit de notre union 

-          Ca dégouline d’amour,
C’est beau mais c’est insupportable.
C’est un pudding bien lourd
Des mots doux à chaque fois

-          Le ciel bleu sur nous peut s’effondrer
Et la terre peut bien s’écrouler
Peu m’importe si tu m’aimes

-       Je vous l'avoue, je n'ai pour vous que du dégoût
             Pourquoi faut-il que dans cette ville on m’aime autant (Roméo et Juliette)

-          Ce rêve bleu
C’est un nouveau monde en couleurs
Une nouvelle vie
Un paradis aux mille nuits sans sommeil

-          Je ne t’aime pas mon amour
Je ne t’aime plus tous les jours
Je ne t’aime pas mon amour
Je ne t’aime plus tous les jours
Parfois j’aimerais mourir tellement y a plus d’espoir
Parfois j’aimerais mourir pour ne plus jamais te revoir

-          Mamma mia, here I go again
My my, how can I resist you?
Mamma mia, does it show again?
           My my, just much I’ve missed you


jeudi 13 décembre 2012

En regardant des collages de John Stezaker...

et en empruntant des paroles de chansons selon le principe exemplaire d'Alain Resnais dans son film On Connaît la Chanson

John Stezaker
John Stezaker

John Stezaker

John Stezaker

John Stezaker

John Stezaker

John Stezaker

John Stezaker

John Stezaker

John Stezaker

John Stezaker

John Stezaker

John Stezaker

John Stezaker

John Stezaker

John Stezaker

mercredi 12 décembre 2012

Carte postale d'automne


Une feuille est tombée sur le sol dans un mouvement mou et lent. 
Les mots écrits sur cette feuille se sont perdus quand elle est tombée dans un mouvement lent et doux. 
Elle s'est détachée de son accroche pour glisser sur le sol.
J'ai bien essayé de retracer ces mots, de les retrouver. Mais ils se sont dispersés. Leur destinataire ne les recevra jamais. Celui qui les trouvera liera une carte postale dont le destinataire est toi et l'expéditeur moi, sans autre précision. 
J'avais semble-t-il écrit un paysage. Un paysage dont les lignes dessinaient des cubes et des boîtes construites par des rues droites et un ciel bas. Un paysage automnal. 

Images indécryptables


Ce matin, devant les portes vitrées qui interdisaient l'entrée de mon bureau, je fus tétanisé. Un écœurement invincible me submergea. Le bâtiment imposant et froid me fit l'effet d'un tombeau, comme si chaque jour je venais préparer mes obsèques.  
En ce début de jour, semblable à tous les autres, englué dans le même cocon d'ennui que me conférait mon quotidien, je me sentais incapable de franchir cet obstacle que composait le hall presque infini de ce bâtiment administratif. 
Maintenant, depuis que je travaille ici chaque fois que je franchis le pas d'un de ces bâtiments, tous semblables, j'ai l'impression de retourner en enfer. 
Pourtant je crois me souvenir d'un temps où l'évocation de mon travail avait réveillé en moi des enthousiasmes. Ces souvenirs émergent parfois comme des pointes coupables qui viennent me rappeler qu'un jour j'ai choisi de venir travailler ici, et qu'à cette époque je me faisais une grande joie de ce travail. 
Toujours figé sur place, je suis brusquement tiré de mon état par un choc violent. Une femme passe, elle court et ses talons résonnent dans le hall, semblable aux battements d'un temps terrible qui passe sans rythme ni cohérence, mais ponctue ma vie. 
Soudain de ses bras qui enserrent un monceau de papier, s'échappe une feuille. Eclat blanc-gris solitaire, elle vient se poser à mes pieds. 
 Un instant j'hésite avant de me pencher pour la ramasser. Une fois que je l'ai saisie, je vois qu'elle est couverte de symboles. En fait, après observation le mot qui conviendrait plus, me semble être dessins.
Oui, elle est recouverte de dessins. Cette apparition me fait oublier ma déception. Je m'accroche à ce document et franchis le hall, sans même le percevoir. Je traverse les rangées de piliers, passe devant le bar d’accueil et atteint l'ascenseur, d'une traite. J'ai un pas assuré comme je ne l'ai pas eu depuis de nombreuses années. Je vois seules ces esquisses, Un chapeau, une brioche, une clef, un ver, un ancien fer à repasser, et dans une autre, case des briques, un nœud, un étrange objet non-identifiable. 
Toute mon attention est absorbée par ces signes. Ils m'évoquent au premier abord un rébus. Chaque objet se répète deux fois, mais dans une case différente uniquement. Et ils ne sont jamais positionnés au même endroit.
Je découvre que cette disposition ne peut être un hasard. Il faut bien, que pour avoir glissé sur le sol de ce bâtiment précisément, cet assemblage ait un sens. 
Je n'ai jamais vu de code aussi beau, aussi gracieux. Fasciné je cherche un sens évident, une signification. Mais je ne vous trouve pas. Moi qui suis vu comme un expert dans mon domaine, je n'arrive pas à découvrir le sens de ce document. Je suis incapable d'en percer la signification. 
Je travaille depuis un temps immémorial, comme briseur de code, je suis d’ailleurs un des derniers qui restent encore. Et cet élégant dessin, ce malicieux montage me résiste. 
Et je sais que tant que je ne l'aurai pas percé, je ne saurais avoir de repos. 

mardi 11 décembre 2012

Des images, tout un roman...




J'ai gardé mes lunettes et posé mon livre. La porte était restée ouverte pour que le chat puisse entrer et sortir comme il le souhaite, et qu'il ne me dérange pas en plein travail.
Je me suis assise à mon bureau, j'ai ajusté le ruban qu'arboraient mes cheveux.
Il fallait que je continue à écrire. Ecrire un roman.
J'ai commencé à noircir le papier d'encre. Les idées me venaient petit à petit, comme on construit un mur. On élabore la base puis on bâtit le reste en cimentant les briques entres elles pour ne pas qu'elles s'effondrent. 
Un à un, les mots prenaient sens, une histoire émergeait. 
J'ai regardé par la fenêtre une feuille de chêne qui tourbillonnait au vent.
J'avais faim. J'ai mangé un morceau de fromage que j'ai étalé avec un couteau à beurre sur du pain blanc.
Puis j'ai achevé mon récit, jusque tard dans la nuit.
J'ai pris une enveloppe dans laquelle j'ai glissé mon manuscrit.
Un jour, peut-être, aurai-je l'audace de l'envoyer à une maison d'édition...

Pauline Rey

Qui êtes-vous ?

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Perspectiviste acharné depuis 1995 /unremitting perspectivist