Un groupe de personnes qui se réunissent un jeudi sur deux pour écrire

mercredi 30 novembre 2011

Cette histoire est un peu tirée par les cheveux. Néanmoins, vous n’êtes pas sans savoir que je n'aime pas mentir. Cependant, contrairement à ce qu'on pourrait croire, j'aime les choses bien faites. Il fallait donc que j’invente quelque subterfuge sans, bien sûr, dépasser les bornes imaginables, on se comprend. Il faut bien vous faire vibrer la corde sensible, à vous, chers lecteurs ! Il ne faudrait pas oublier, comme détail, que vous aimez le croustillant, le potin tout chaud, ou même qu'on vous raconte des choses impossibles que vous adorez croire ! Contre toute attente, mais bien sûr pour vous plaire ,car croyez le ou non, je vous adore, j'ai donc un peu modifié la réalité sur les faits.

Mais est-ce si grave ? En dépit des apparences, je suis une personne honnête, je ne vous veux que du bien. Et pardon si je vous ai offensés... Mais je ne pourrais pas objecter de bonnes raisons à l'avoir fait... Je dois peut-être être une mauvais personne... Pourtant, j'aime les gens, et je n'aime pas leur causer du tort. Vous en aurais-je fait ? Si c'est le cas, je m'en excuse...

En revanche, on peux dire que ma petite invention a donné un petit piquant à mon histoire ! Vous ne pouvez pas le nier !

Au-delà de toutes les prévisions, et comme par hasard, j'ai pu constater que vous avez aimé !!! Donc, on peut dire que je ne suis pas si coupable que ça alors je l'ai fait pour vous plaire, pour une juste cause.


M.G.

Au minimum

Il ne faudrait pas avoir des absences sur cette précision,

vous n'êtes pas dans l'inexistence d'être au courant

qu'en représailles

et à l'inverse de ce qu'on aurait la liberté de penser;

en désaccord de la globalité de l'espérance

et malgré les allures,

hors de l'ensemble des anticipations

ou comme par fatalité,

outrepasser la totalité des limites supposées

conteste de pertinents arguments

par directive de tendance.


Actionner l'oscillation du lien délicat

c'est un minimum tendu par la crinière.


Pauline Djerfi

enrhumé en retard et tiré par les cheveux

Vous n'êtes pas sans savoir que le français est une langue difficile.

Elle est très aimable, mais, en revanche, sa sœur est d'un abord difficile.

Il était enrhumé, il est néanmoins venu.

J'ai rencontré une fille pas jolie et cependant pleine de charme.

Je suis en retard, et pourtant voici deux heures que je suis parti.

Il est arrivé comme par hasard au moment ou on mangeait.

Contre toute attente, c'est elle qui a gagné le concours.

Il a fait vibrer la corde sensible des fous de blues.

En raison de maladie, il est en retard tous les jours, c'est une explication tirée par les cheveux.

J'objecte de bonnes raisons à tes reproches envers lui.

RuiHan Wang


samedi 26 novembre 2011

Petite annonce

Cher Robert,


A la suite de votre annonce sur le quotidien Ouest-France, je tenais à vous décrire mes sentiments... C'est un peu tiré pas les cheveux, je dois vous l'avouer mais vous avez fait vibrer la corde sensible qui est en moi. Vous m'avez semblé tout particulièrement captivant, et par ordre de préférence, je vous ai trouvé poétique, émouvant, seul et grammaticalement correct. En dépit des apparences, à 45 ans, sans homme à mes côtés, je ne me sens ni trop perdue, ni trop esseulée. Non, contrairement à ce qu'on pourrait croire, je vous écris entourée d'un papa et d'une maman, tous deux très très attachants. Au-delà de toutes les prévisions de ma très chère maman, j'ai trouvé un compagnon avec qui j'ai pu partager un bout de mon existence, un bonheur indescriptible durant 3 jours. Il m'a ensuite laissée pour une bimbo bien plus jolie, plus intelligente que moi. Cependant, j'ai pu reprendre une existence tout à fait normale 2 ans après cette dure rupture. Je pense vous avoir fait part de mes qualités les plus sincères.


J'espère recevoir très bientôt une réponse de votre part,

votre dévouée Sidonie.


Anne-Emmanuelle George

mercredi 23 novembre 2011

La Baguette


Ah, une baguette!
Je suis en france depuis deux mois et je mange des baguettes sans commune mesure, aussi dix par jour !!!
Mais lundi j'ai dépassé toutes les bornes imaginables : j'en ai mangé sept pour mon petit-déjeuner, après quatre pour le déjeuner et pour finir la journée, six avant d'aller me coucher.

Par ordre de préférence il y a la baguette tradition. Le parfum du pain français me fait vibrer la corde sensible et au-delà de toutes les prévisions je commence à avoir la France dans mon cœur en disant merci au pain.

En dépit des apparences une baguette n'est pas seulement un bâton de pain, elle a une élégance personnelle même si elle est toujours habillée par un petite feuille de papier.

Pourtant je pense que la baguette est si bonne parce qu'elle cherche tous les moyens pour faire vibrer la corde sensible des français ; en revanche eux continuent à ne lui prêter aucune attention.
Toujours, elle est transportée serrée sur le vélo ou sous l'aisselle. Mais l'aisselle est souvent puante, il ne faudrait pas oublier ce détail.

Cependant vive la baguette et vive la France !!


Federica Peyrolo

mardi 22 novembre 2011

Un point c'est tout

Messieurs, mesdames et vice versa. Vous n'êtes pas sans savoir que nous n'avons pas de problèmes ! C'est pourquoi sans communes mesures je vous ai conviés ici afin de ne pas vous en parler. Contre toute attente, même si vous objectez de bonnes raisons contre moi, je ne vous en parlerai dès à présent qu'un peu plus tard.
Néanmoins, au-delà de toutes les prévisions nous allons tout de même tourner autour du pot.
Voilà, hier soir, je vous ai vu dépasser les bornes imaginables ainsi je me suis fait la réflexion de ne rien y penser. Dès lors je vous soumets ce à quoi je ne pense pas.

Une longue attente se fait sentir, ou entendre, ou pas.
Et comme, il m'est impossible de vous dire ce à quoi je n'ai pas pensé, je ne vous dirai rien.
Cependant aucune vérité n'est absolue, voici d’ailleurs la première vérité. J'aimerais donc vous dire, pour en revenir à nos moutons, qu'à partir de dorénavant tout sera comme d'habitude.
C'est un peu tiré par les cheveux et j'espère (car il ne faudrait pas oublier ce détail) que cela vous rentrera bien dans le crâne.

Je suis heureux de ne rien vous avoir transmis de plus que mes pensées auxquelles je n'ose d'ailleurs, mesdames messieurs, poser de point final.

Denis D.



C'est dans la tache flasque et gluante laissée sur le carrelage de la salle à manger que les étoiles furent créées. Contrairement à ce qu'on pourrait croire, les nébuleuses ne mettent pas au monde nos soleils, proches comme lointains. On pourrait croire que dieu joue aux dés, mais comme par hasard, ceci justifie cela, et quand cela justifie ceci, c'est car à l'origine tout n'était qu'un et c'est comme ça. Pour la cause, c'est sans commune mesure que nous voyageons dans l'univers. Le temps devient l'autoroute de nos gigantesques objectifs et c'est contre toute attente que nous les pointons vers le point d'origine. Ce fameux point. L'instant zéro, le point zéro de tout. Une poussière, un atome, un rien. Un détail inexplicable. Il nous faut dépasser toutes les bornes imaginables pour l'apercevoir. Aller au-delà du réel et et penser en dépit des apparences. Pourtant cet univers n'est qu'imagination mathématique. Toutes les lois se croisent. Vous comme moi savez et dans cet univers quoi qu'on fasse, vous n'êtes pas sans savoir. C'est le but du jeu. Même si on croit savoir, car tout est relatif. Dans ce cas-là on appelle ça une théorie. Et il y en a des tas. Autant que d'étoiles. Comme elles, elles vivent et meurent, et comme elles, c'est en mourant que d'autres peuvent naître. Maintenant nous imaginons dieu faire vibrer la corde sensible de nos théoriciens...


Tant pis, je ne passe pas la serpillière.


Quentin Aubé


lundi 21 novembre 2011

Un panier de cerises

En dépit des apparences, c'était une journée plutôt animée pour un vingt-et-un décembre. Par les portes-fenêtres de la salle à manger la neige tombait par épisodes, de sorte que la silhouette découpée des buis de l'allée ne perdait jamais tout à fait de sa clarté.

Au-delà de toutes les prévisions, le froid s'était montré vif en ce premier jour d'hiver. La pluie tombée en abondance depuis une semaine avait, en gelant, figé les pieds des rosiers dans les parterres. Il était tout juste dix heures à la pendule de l'entrée et la lumière du jour ne suffisait pas à éveiller la maison. Des ombres d'un bleu dense mais vaporeux semblaient retenir le mobilier dans une brume profonde. Un œil endormi posé sur cette obscurité n'aurait vu en elle qu'un vide diffus dans lequel auraient disparu des bribes de tables et de chaises, des fragments de murs.

Pourtant, on ne saurait trouver moins à plaindre que les habitants invisibles et ensommeillés de cette demeure. Au douzième étage d 'une tour HLM, une porte d'un orange mâtiné de rose saumon et griffé en sa base par je ne sais trop quelle animal, restait obstinément fermée. Vous n'êtes pas sans savoir que nous étions en décembre. Pour les résidents de ce clapier, car on ne saurait le désigner autrement, cela ne changeait rien. Contre toute attente l'approche des fêtes ne provoquait pas la moindre montée d'enthousiasme.

Derrière la porte, des carreaux de lino noirs et blancs étaient peu à peu révélés par la même lumière bleutée que la salle à manger endormie. Cependant elle ne faisait qu'intensifier la mort apparente du lieu. Dans l'enfilade de ce couloir d'une inutile longueur se trouvait une cuisine étroite, dont le récent nettoyage était déjà effacé par les restes de quelques repas. Au fond, juste après la poubelle une fenêtre PVC encadrait une vue brumeuse et cimentée, que la neige ne parvenait pas à rendre poétique.

A droite, juste avant la cuisine, un autre couloir gangrenait l'appartement, tapissé d'une moquette qui avait dû être un jour bleu marine. Il menait à une chambre, porte fermée, et à une salle de bain de la taille d'un placard et néanmoins aménagée avec plus de goût que tout le reste du lieu.

Derrière la porte close, une femme, contrairement à ce qu'on pourrait croire, elle ne dormait pas. Couchée sur le flanc dans son lit défait elle regardait le vide d'un œil plein d'espoirs. Par ordre de préférence, un avenir, une raison, un billet pour Grenoble. Son projet était sans commune mesure avec ceux qu'elle formulait jusqu'ici : un abat-jour, une place de parking, un test HIV.

Mais maintenant il était tôt et elle se lassait de faire vibrer sa corde sensible. Ne voyant pas encore sous la porte le rai de lumière qui lui indiquait habituellement la fin de matinée, elle ferma les yeux et se rendormit.

Dans la salle à manger, en revanche, la table servait enfin. Réveillée par le bruit des branches contre sa fenêtre, la plus jeune des nièces s'était levée et avait, maladroitement mais avec une assurance remarquable, entrepris de préparer son petit déjeuner. Il ne faudrait pas oublier ce détail, elle n'avait qu'une main. Son père n'ayant pu objecter de bonne raison, après l'accident de ski de l'enfant, pour qu'on ne la lui coupa point. La fillette avait rapidement considéré la chose absente comme acquise et s'en accommodait fort bien.

Comme par hasard, c'est un peu tiré par les cheveux, mais que voulez-vous, il faut bien finir ce texte.

Rose Mansion

Le violoniste et le coiffeur

Hans Simoni était un violoniste qui contre toute attente détestait la musique. Il ne supportait pas, il la haïssait sans commune mesure. Pourtant Hans avait un violon et comme par hasard il était doué dans ce domaine, donc il en faisait. Contrairement à ce qu'on pourrait croire personne ne l'avait jamais forcé à s'y mettre, pas ses parents ni quiconque. C'est ce foutu hasard qui lui avait mis dans les mains ce violon et au-delà de toutes les prévisions il réussissait à trouver les notes justes et le rythme parfait.


Vous n'êtes pas sans savoir que la vie peut paraitre injuste, et la vie était injuste pour Romuald, le coiffeur de Hans. En effet, ce coiffeur adorait la musique envers et contre tout mais n'avait aucune facilité dans la maîtrise de celle-ci. Il s'y était essayé, avait travaillé dur, sans relâche, il avait dépassé toutes les bornes imaginables, allant jusqu'à prendre en otage un professeur de musique renommé en exigeant de lui qu'il lui apprenne toutes les recettes pour devenir un bon musicien. Cependant, malgré tout ses efforts, parfois inconsidérés, il n'arrivait à rien.


Comme beaucoup de coiffeurs, Romuald était bavard et il aimait raconter sa vie à ses clients. Il avait donc raconté son histoire à Hans et celui-ci s'était abstenu de raconter la sienne, car il ne faudrait pas oublier ce détail : un coiffeur tient deux lames très coupantes au-dessus de votre tête, il ne faut donc jamais contrarier son coiffeur.


En revanche, alors que Romuald racontait pour la énième fois son drame musical, Hans lui avait lancé « Moi le violon ça me scie les nerfs ». Celui-ci avait senti à ce moment-là comme un refroidissement de la lame du ciseau et les cheveux du bas de sa nuque s'étaient hérissés. Quand le coiffeur demanda pourquoi il détestait le violon, Hans raconta son histoire du début à la fin, sans omettre aucun détail et en toute honnêteté.


Cette aventure coupa le souffle du coiffeur et après un moment glacial qui eu l'air de durer des heures pour Hans, Romuald partit furieux en jurant et en s'arrachant les cheveux.


Un violoniste avait fait vibrer la corde sensible d'un coiffeur avec son histoire tirée par les cheveux.


Mathieu Laffargue



-Un dîner chez ton frère ? Il ne faudrait pas oublier ce détail.
-Lequel ?
-Eh bien tu n'es pas sans savoir qu'il ne nous apprécie pas et c'est réciproque, mais pourtant contre toute attente, là il nous invite. Pourquoi?
-Certainement pour nous donner le panier de cerises qu'ils nous ont promis cet été.
-Chérie, cet été, la période des cerises, c'est septembre, nous sommes en décembre. Alors contrairement à ce qu'on pourrait croire Monsanto aussi chimique que ça puisse être, ne permet pas de conserver des fruits intacts plus de deux mois. Décidément ta connerie est sans commune mesure !
-Oui cependant tu m'as épousée mais en revanche je te rassure ton machisme réducteur dépasse toutes les bornes imaginables.
-Oh arrête tu vas finir par faire vibrer ma corde sensible, j'ai les larmes qui montent... Bref, trêve de plaisanteries, j'adore qu'on s'engueule néanmoins on n'a pas réglé le vrai problème. Ton frère... Hannnnnn mais oui comme par hasard à trois semaines des fêtes, ils veulent nous claquer ta mère dans les pattes pour Noël, c'est sûr.
-C'est un peu tiré par les cheveux en plus d'être con t'es parano. Et on l'a eue l'année dernière c'est leur tour cette année.
-Oui mais il en serait capable.
-Enfin en dépit des apparences maman n'est pas si horrible que ça, comparée à ton père par exemple ce n'est rien.
-J'objecte de bonnes raisons à tes reproches envers mon père, lui il nous file du fric tous les mois, ta mère ... rien! Et par ordre de préférence, je préférerais m'attabler avec Chucky plutôt que de passer deux Noël de suite avec ta mère. Elle va en bouffer plus qu'elle ne peut avaler parce qu'elle ne paye pas et au-delà de toutes prévisions quand on pensera qu'elle cale, elle voudra du rab'. Non décidément envers et contre tout je m'y oppose.

Bertille Duval

Né ailleurs

Monsieur Jules n'est pas né à Paris en 1940 mais il y a en quelque sorte toujours vécu. Aujourd'hui son seul regret c'est de n'avoir pas connu autre chose.

Des images presque oubliées le hantent, pourtant c'est ce qui fait que monsieur Jules a développé un intérêt particulier pour les choses qui l'entourent. Il est en quelque sorte un voyeur de détails et un grand admirateur de poissons. Tout du moins ceux qu'il peut voir à Paris.

Monsieur Jules aime le silence et se sent embarrassé en présence de personnes qu'il ne connaît que trop peu. Un silence qu'il aime mais qui est trop poli devient pesant pour lui.

Monsieur Jules est donc de ceux qui sont attentifs aux petites choses de la vie et de ce qui pourrait le rapprocher d'autrui mais il ne se rapproche de personne. Bref il est curieux, très instruit, mais réservé.

L'écriture est pour lui un refuge où transmettre sa curiosité. Les mots sont pour lui dans sa tête ou bien sur le papier mais rarement sortis de sa bouche ; un peu comme un enfant se cachant derrière son bouquin pour ne pas être vu. Il peut passer pour quelqu'un de simple avec cette attention qu'il déploit pour ce que quiconque considérerait comme des banalités, en revanche, à le connaître c'est juste quelqu'un de solitaire.

Ses véritables amis ne sont pas ceux qu'il voit le plus souvent ou avec qui il parle le plus puisqu'il ne voit jamais personne. Pour lui la complicité réside davantage dans le silence, la non-présence même, celle du lecteur.

dimanche 20 novembre 2011

Wang Ying

Entre la poule et l'œuf, lequel apparaît d'abord dans le monde ? C'est un peu tiré par les cheveux.


La terre est carrée, la pomme est carrée et ta tête est carrée, contrairement à ce qu'on pourrait croire.


Le numéro de portable de Charlène est 17, le tien est 18 et le mien est 15, vous n'êtes pas sans le savoir.


Il n'a pas objecté de bonnes raisons à boire du vin et fumer ; c'est bien pour la santé.




samedi 19 novembre 2011

Souvenons-nous de notre mémoire...


Il ne faudrait pas oublier ce détail que l'on appelle mémoire. Vous n'êtes pas sans savoir qu'il vous est demandé de le faire sans aucune mesure. Contrairement à ce qu'on pourrait croire, il est relativement facile de dépasser toutes les bornes imaginables afin de faire vibrer la corde sensible. L'expression « bête comme un peintre » est un peu tirée par les cheveux. De plus, en dépit des apparences et contre toute attente, il s'installe dans notre diplôme, se trouve une place bien confortable et n'est pourtant pas récompensé à la hauteur que l'on pourrait espérer, comme par hasard... En revanche, il n'est pas facultatif.


Fabien Yvon


Joséphine

Joséphine était timide. Joséphine est toujours aussi timide. Joséphine ne changera jamais. Elle se complait dans sa timidité. Depuis sa tendre enfance, elle ne pouvait guère parler devant plusieurs personnes à la fois sans être prise de panique. Elle aimait les livres, leur odeur, leur texture, son refuge principal était la bibliothèque, elle était passionnée des découvertes de Christophe Colomb, de la géographie. Elle n'avait pas besoin de quitter la bibliothèque pour voir le monde, c'est dans son imaginaire qu'elle voyageait. C'était une des solutions pour couvrir sa timidité et sa peur de la réalité. De taille moyenne, le visage mince, de grands yeux et un petit nez sur lequel se tenait en équilibre une paire de binocles qui en faisait rire plus d'un. Pour ne pas entendre ces moqueries, elle se réfugiait dans les livres. Elle connaissait les moindres volcans qui se situaient en Islande, le nom des bidonvilles au Brésil, les rivières Thaïlandaises aux noms si compliqués. C'est vers l'âge de 20 ans qu'elle commença à écrire des poèmes, essais, articles, romans qu'elle gardait précieusement dans le tiroir de son bureau. Elle a depuis ce temps-là, bien progressé notre petite Joséphine. Elle a publié ses livres. Un succès qu'elle a su partager avec les passionnés de voyages, pour les amoureux du monde. Joséphine a maintenant 80 ans. Dans son fauteuil capitonné, il lui arrive de rêver d'un nouveau monde. Un monde où elle n'aurait qu'à fermer les yeux pour s'y trouver.

Anne-Emmanuelle George

Edward Wommeller (Monaco 1959)

E. Wommeller né en 1959 dans la ville de Monaco, sa famille a beaucoup d'argent parce que ses parents sont propriétaires d'un gros magasin de viande de cheval qui est connu dans tout Monaco.
Edward, après avoir terminé ses études au lycée, décide de partir et d'aller étudier la sociologie à l'université de Berlin.
C'est dans cette ville multiculturelle qu'il commence a écrire des petites pièces pour un journal local. Pendant toute la durée de ses études à Berlin de 1979 jusqu'à 1984 il écrira ses pièces. C'est seulement en 1985 pendant son voyage en France, à Paris précisement, qu'il commencera à écrire son premier roman : "Le feu rouge".
En 1988 il s'établit en France et vit en enseignant l'allemand au lycée.
Edward pendant son travail de professeur va continuer son activité d'écrivain et reflète beaucoup sa vision des choses par des yeux allemands dans un univers français.
En 1989 il écrit "La voiture dans la rue" qui est suivi tout de suite par : "L'ombre des arbres" et "Permis de conduire".
Toujours on trouve dans ses romans l'attention aux petites choses du quotidien et le thème du voyage.
Ce roman est sorti la première fois le 25 avril 1996 et son titre est : "La corne".
Federica Peyrolo




Un panier de cerise, un jour dans une prairie,

un jour d'été plus précisément, car il ne faudrait pas oublier ce détail, se trouva abandonné.
Vous n'êtes pas sans savoir que la cerise est un fruit estival, très apprécié des oiseaux.
Cependant, ces cerises ne se faisaient pas attaquer.
La nuit arriva très vite et contre toute attente, le petit panier attendait toujours sa propriétaire.
Une petite vieille qui avait du mal à marcher et qui l'avait accompagnée lors de ses promenades depuis sa tendre enfance.
Contrairement à ce qu'on pourrait croire, la vieille dame ne l'avait pas oublié mais elle se trouvait à l’hôpital à la suite d'une glissade sur une peau de cerise qu'elle avait sûrement laissée tomber après avoir fait sa confiture.
Le petit panier en revanche, croyait que la petite vieille voulait faire vibrer sa corde sensible en testant sa bravoure à affronter la nuit.
Il entendit un bruit et vit deux yeux jaunes dans la lueur de la lune. C'était un loup qui engloutit d'un coup les cerises et le petit panier.
Ainsi finit l'histoire de ce panier qui je l'avoue est un peu tirée par les cheveux.

Emilie Marécal


BIOGRAPHIE D'UN AUTEUR

Alfonco Iglesia était écrivain et poète.
Né en 1850 et décédé en 1920.

Fils unique élevé par sa mère et sa grand-mère au sein des montagnes Chilienne.
Son père servait à l'armée, à un haut poste, il partait régulièrement en mission,
privant ainsi Alfonco de figure paternelle. Ce qui engendra chez lui de grandes difficultés à trouver sa voie. Par honneur pour son père il s'engagea dans l'armée, sans succès.
Ce cadre stricte et refermé ne lui convenait pas, lui qui était si impulsif.
C'est cette même impulsivité qui le mena à avoir des démêlées avec l'autorité,
et les conflits s'accumulaient au fil des années.
Alfonco aimait son pays, sa terre, contrairement à ses dirigeants et à leur politique.
Dans ses textes il peignait un Chili utopiste, une eldorado.

Bertille Duval


biographie

un homme qui est assez vieux,
il se déplace toujours lentement,
il s'appelle Ralf Tanner,
il est dans un jardin avec son ami,
ils se souviennent de leur passé brillant

Ruihan Wang


Biographie d'Antoine El Paso

Antoine El Paso, né Steson, Bâton Rouge le 5 Juillet 1883 au château d'Epinal et mort le 1er Février 1955.
Elevé dans une famille aristocrate, son père tenait un rôle important, celui de roi des Psalmistes.
Fils unique, il était narquois quand il était petit, il jouait à jeter des pierres aux corbeaux et claquer le cul des bœufs avec des ronces.
N'aimant pas l'école et parcourant à longueur de journées les hectares de blé noir qui appartenait à son père, très vite il se vit déscolarisé.
A 30 ans, il vivait en bourgeois d'un métier peu recommandable, celui de voleur de chevaux, dans un pavillon de planches à l'orée du désert avec sa femme.
Sa femme, qu'il avait gagnée aux dés dans un bordel de Gavelston.
Il rencontra à l'âge de ses 45 ans, une femme, avec qui il prit des cours de lecture et d'écriture car à l'époque il savait que sur la mer un vapeur avait relayé, il savait ce qu'était une locomotive et qu'un fils avait deux jambes.
Elle lui apprit à lire avec un petit atlas du monde. Les mots qu'il avait du mal à épeler, il les soulignait d'un trait épais, gras et malhabile.
De fil en aiguille, il commença à écrire des textes sur le Mississippi, le Nouveau Mexique et les pays barbares.
A l'âge de 70 ans, il publia son premier livre Fiéfié, best-seller dans tous les pays du monde.
Il mourra deux ans après.

Emilie Marécal

lundi 14 novembre 2011

Auteur inconnu

Ludwig né en 1950, vit dans une de ces maisons bourgeoises entourées de hautes palissades, de haies ; l'odeur des herbes bien coupées parfume le quartier.

Bien sûr, Ludwig a un fidèle compagnon : son domestique.

Celui-ci a une apparence de niaiserie, Ludwig doit toujours lui répondre : bien sûr...!

Ludwig est obligé de lui remettre les pieds sur terre car son pauvre domestique, toujours désabusé, rêve et prend son idole pour modèle.

Mais finalement à travers ces stars, il ne voit que son reflet. Il cherche certainement à être libre.

Ludwig a une relation particulière avec son domestique.

Le soir quand Ludwig rentre de sa journée, il surprend souvent son domestique à jouer des rôles. Tous les soirs, c'est un spectacle différent dans la maison bourgeoise.

Ludwig n'a que son domestique comme famille et son domestique n'a que lui comme famille.

C'est l'histoire d'un cosmos entre une personne et un personnage,

qui deviendront par la suite deux personnages.


lundi 7 novembre 2011

D'après Epictète

NE PAS REMETTRE A DEMAIN

J'aime bien ce petit texte.
Je pense que l'auteur devrait être très auto-contrôlé,
et je pense que l'auteur peut être un éducateur,
il a exprimé un avis très sincère,
il pourrait diriger mes pensées sur l'état actuel,
d'une point vue différent pour considérer la meilleure façon d'avancer.
Il m'a rappelé encore une fois que je devrais faire un bon usage
de ce moment et ne pas attendre le moment prochain.
Qu'est-ce qui m'en empêche?
C'est moi-même.

Li Bin

dimanche 6 novembre 2011

Trois personnages

L'auteur de ce roman s'appelle Sowald et il a écrit ce roman au troisième siècle avant Jésus-Christ.

le titre de ce roman est ¨La rue vers le paradis¨.

Il y a trois personnages, son frère qui s'appelle Oswald, son père qui s'appelle Wasold et l'auteur lui-même.

Cette histoire a lieu à Caagouazu, en fait ils veulent trouver la rue vers le paradis en raison de leur père qui est malade et dans un triste état et leur père espère qu'après sa mort, il peut entrer dans le paradis. Mais par contre dans la rue ils ont vécu des aventures et en plus rencontré les cacas des mastodontes.

A la fin, leur père sait tout ce qui se passe autour de lui, que n'existera jamais la rue vers le paradis, le plus important est que ses deux enfants peuvent l'accompagner.


Wang Ying

samedi 5 novembre 2011

Ne pas remettre à demain...

Ne pas remettre à demain...


Ce texte a été écrit en 2069, par un homme sur son lit de mort. Plein de regrets, il se remémorait sa vie, ses quatre-vingts années de temps passé. Il comptait ses souvenirs, ou plutôt ceux qu'il aurait pu avoir s'il avait...


Et non il ne l'a pas fait. Pourtant, quantité de gens l'ont poussé à le faire. Il disait toujours pouvoir le faire plus tard. Les jours défilaient et du haut de ces vingt-deux ans, à l'époque, il ne réalisait pas l'importance de ce qu'on attendait de lui. De temps en temps il écrivait, quelques mots voire quelques phrases, sautait des lignes pour avoir l'impression de remplir une page.


Chaque nouvelle page d'écriture était de plus en plus dénuée de mots, des pages de plus en plus blanches. Elles marquaient le temps, plus le jour J approchait, moins il avait envie d'écrire. Cette blancheur était-elle le signe d'une évaporation de l'écriture ou de l'écrivain ?


Quoi qu'on puisse en penser, le temps a passé. Et l'homme froid dans son lit, sans ses pinceaux, regrette de ne pas avoir écrit ce que les adeptes de l'Enseignement Provisoirement Contre la Création ont nommé « Mémoire ».


Fabien Yvon

nous l'appellerons Théophile Marchais

L'auteur est né à Paris de parents danois, ou peut être géorgiens, nous ne pouvons le dire avec certitude. Nous ne pouvons parler en son nom et cependant nous nous le permettrons, l'écrivain étant lui-même incapable de définir lequel de ses « lui » a écrit cet ouvrage. Pour des raisons évidentes de compréhension nous l'appellerons Théophile Marchais, ainsi qu'il se présenta à nous il y a six ans, lors de notre première rencontre.


Théophile Marchais, donc, le long du boulevard Montparnasse, naquit un soir de Novembre 1961. Son bracelet de naissance, symbole de sa toute première personnalité, T.M. Junior, ainsi qu'il se qualifie dans son premier roman, La route des Indes, publié en 1988, est conservé dans un coffre-fort de sa villa fortifiée de Milan. En effet, l'auteur a entre-temps développé une paranoïa aiguë lors de ses recherches sur la mafia Napolitaine pour l'écriture de son deuxième roman : « Tu vois le chat, il est à papa.» Il est intéressant de constater que l'évolution de ses personnalités se fond avec celle de son œuvre littéraire.


Entre 1990 et 1995, il publiera trois romans, dont le premier : L'abreuvoir, après une période de démence aggravée, durant laquelle il se prendra pour Black Star, l'étalon noir, avant qu'une indigestion de flocons d'avoine ne le pousse à abandonner ses obsessions équestres.

Ayant fait la rencontre d'une infirmière nommée Nathalie aux JMJ de 1992, il écrivit en deux mois, son plus célèbre roman, pas de chocolat pour Pouchkine.


Enfin, il mettra plus de deux ans à terminer j'ai grave trop l'sum, après avoir été bouleversé par un reportage de 90 minutes d'enquête sur les banlieues. Ce chef d'œuvre paradoxal de 500 pages, fut entièrement rédigé en langage texto, faisant de lui le Raymond Queneau contemporain.


Il fut ensuite interné pendant cinq ans en hôpital psychiatrique. A sa sortie il offrira au monde littéraire la plus belle réflexion sur l'écriture depuis Une chambre à soi, de Virginia Woolf.

La page blanche sous titrée (recyclée), publié en 2000 et récompensé du prix des lecteurs de psychologie magazine, met en scène Patrick, sa cinquième personnalité depuis le début de ses troubles. Cet orthophoniste breton, découvrant les vertus du thym pour stimuler son imagination finira momifié, embaumé et caché par sa maîtresse entre deux blocs de granit rose.


Après trois ans de mutisme, il écrivit, Jeanne Moreau parle en moi, série de nouvelles fantastiques dans laquelle il réussit à concilier ses trois personnalités féminines de l'époque, une vierge folle canadienne, une championne de roller derby et une éleveuse de chinchillas allergique au poil. Cette contradiction fit littéralement disparaître deux de ces personnalités. Il ne garda finalement que la jeune rollerbladeuse, sous le nom de laquelle il publiera à l'âge de 43 ans : Bouge de là salope, auto fiction décapante sur la jeunesse américaine du middle west.


Deux ans après, suite à une commotion cérébrale au derby de Huston au Texas. Il se plongea dans l'étude des insectes, fasciné et absorbé par le personnage de Gil Grissom, ainsi nacquit Expertise en split screen, un thriller machiavélique dans les coulisse d'une série policière.


En 2010, inspiré par un vieux magazine pour adolescent, il publia Bleu de méthylène, journal intime d'une lolita adepte des balades dans les bois. Le livre eu un franc succès chez les élèves célibataires en cours de doctorat de chimie.


Le livre que vous tenez entre vos mains est sans nul doute le plus abouti depuis le début de sa carrière. Adoptant la personnalité d'un spécialiste en design sonore il nous livre ses réflexions sur la connexion mémoire son. Il réussit le miracle de rester accessible dans son propos en s'appuyant sur les écrits de Jean Giono. Aux dernières nouvelles, il viendrait d'acheter un château à sa mère.


Rose Mansion

Je suis tombé dans les pommes
tu es dans la lune
il trouve qu'on doit se marier
elle n'aime pas ces propositions
on a faim de mourir
nous buvons comme un trou
vous mangez comme un cochon
ils nous portent sur le dos
elles voient qu'on vomit tripes et boyaux

Ruihan Wang

Auteur de ces textes : Énigme

Je vois

Tu ne vois pas

Il me regarde d'un air insipide.

Elle, hypocrite joue sa comédie

On pourrait bien les ignorer ces batignoles!

Nous serions plus rusés de les laisser.

Vous ne me regarderez plus du même regard.

Ils sont loin les mesquins de la contrée

Elles s'éloignent pour mieux s'apaiser.



Je lève la tête.

Tu analyses le monde.

Il ne fait pas bon dehors.

Elle s'éloigne vers l'autre rive,

On pourrait faire l'analyse,

Nous ne serions jamais à la hauteur.

Vous pourriez nous confondre.

Ils sont nombreux, les principes établis,

Elles nous perturbent, elles nous provoquent, alors lève la tête...



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