Un groupe de personnes qui se réunissent un jeudi sur deux pour écrire

samedi 5 novembre 2011

nous l'appellerons Théophile Marchais

L'auteur est né à Paris de parents danois, ou peut être géorgiens, nous ne pouvons le dire avec certitude. Nous ne pouvons parler en son nom et cependant nous nous le permettrons, l'écrivain étant lui-même incapable de définir lequel de ses « lui » a écrit cet ouvrage. Pour des raisons évidentes de compréhension nous l'appellerons Théophile Marchais, ainsi qu'il se présenta à nous il y a six ans, lors de notre première rencontre.


Théophile Marchais, donc, le long du boulevard Montparnasse, naquit un soir de Novembre 1961. Son bracelet de naissance, symbole de sa toute première personnalité, T.M. Junior, ainsi qu'il se qualifie dans son premier roman, La route des Indes, publié en 1988, est conservé dans un coffre-fort de sa villa fortifiée de Milan. En effet, l'auteur a entre-temps développé une paranoïa aiguë lors de ses recherches sur la mafia Napolitaine pour l'écriture de son deuxième roman : « Tu vois le chat, il est à papa.» Il est intéressant de constater que l'évolution de ses personnalités se fond avec celle de son œuvre littéraire.


Entre 1990 et 1995, il publiera trois romans, dont le premier : L'abreuvoir, après une période de démence aggravée, durant laquelle il se prendra pour Black Star, l'étalon noir, avant qu'une indigestion de flocons d'avoine ne le pousse à abandonner ses obsessions équestres.

Ayant fait la rencontre d'une infirmière nommée Nathalie aux JMJ de 1992, il écrivit en deux mois, son plus célèbre roman, pas de chocolat pour Pouchkine.


Enfin, il mettra plus de deux ans à terminer j'ai grave trop l'sum, après avoir été bouleversé par un reportage de 90 minutes d'enquête sur les banlieues. Ce chef d'œuvre paradoxal de 500 pages, fut entièrement rédigé en langage texto, faisant de lui le Raymond Queneau contemporain.


Il fut ensuite interné pendant cinq ans en hôpital psychiatrique. A sa sortie il offrira au monde littéraire la plus belle réflexion sur l'écriture depuis Une chambre à soi, de Virginia Woolf.

La page blanche sous titrée (recyclée), publié en 2000 et récompensé du prix des lecteurs de psychologie magazine, met en scène Patrick, sa cinquième personnalité depuis le début de ses troubles. Cet orthophoniste breton, découvrant les vertus du thym pour stimuler son imagination finira momifié, embaumé et caché par sa maîtresse entre deux blocs de granit rose.


Après trois ans de mutisme, il écrivit, Jeanne Moreau parle en moi, série de nouvelles fantastiques dans laquelle il réussit à concilier ses trois personnalités féminines de l'époque, une vierge folle canadienne, une championne de roller derby et une éleveuse de chinchillas allergique au poil. Cette contradiction fit littéralement disparaître deux de ces personnalités. Il ne garda finalement que la jeune rollerbladeuse, sous le nom de laquelle il publiera à l'âge de 43 ans : Bouge de là salope, auto fiction décapante sur la jeunesse américaine du middle west.


Deux ans après, suite à une commotion cérébrale au derby de Huston au Texas. Il se plongea dans l'étude des insectes, fasciné et absorbé par le personnage de Gil Grissom, ainsi nacquit Expertise en split screen, un thriller machiavélique dans les coulisse d'une série policière.


En 2010, inspiré par un vieux magazine pour adolescent, il publia Bleu de méthylène, journal intime d'une lolita adepte des balades dans les bois. Le livre eu un franc succès chez les élèves célibataires en cours de doctorat de chimie.


Le livre que vous tenez entre vos mains est sans nul doute le plus abouti depuis le début de sa carrière. Adoptant la personnalité d'un spécialiste en design sonore il nous livre ses réflexions sur la connexion mémoire son. Il réussit le miracle de rester accessible dans son propos en s'appuyant sur les écrits de Jean Giono. Aux dernières nouvelles, il viendrait d'acheter un château à sa mère.


Rose Mansion

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