Un groupe de personnes qui se réunissent un jeudi sur deux pour écrire

dimanche 12 octobre 2008

Justin Delareux

-"Nous devons poursuivre cette visite,
coûte que coûte."
J'étais désormais seul avec eux,
la vision d'une redingote dorée parfumée à la rhubarbe me hantait.
Mes yeux convergaient ou divergeaient, je ne sais plus ; l'atmosphère variait à chaque respiration,
j'étais dans une grange tiède et malodorante puis dans une salle de motricité à Atlanta
puis dans une cave en Alaska où la chaleur devenait glaciale.
Devant nous, d'autres nous, mais moins nombreux.

Il y a des espaces où il est difficile de s'orienter,
en réalité j'étais perdu.

Nous pensions à tue-tête et aux centaines de particules contenues
dans cette rue faite de Hadrons de protons et autres variétés d'échappements similaires à ceux contenus dans le nucléon.
Notre visage se transforme,
de mal en pis et de 3,14 en matière hybride.
Nous marchions depuis environ 30 minutes,
déjà 200 mètres de parcourus,
croyez-les, nous marchions hardiment mais le sol devenait noueux,
sa couleur variait,
le jaune et le vert réunis. Puis l'asphalte de nouveau.
Le pyjama avais quitté ma chambre,
il s'était joint à nous depuis maintenant 213 mètres, j'ai froid.
Au 214ème mètre mon regard se fixe sur une poutre métallique,
occupée de petites particules en forme de fenêtres,
chacune d'elles s'agglutine sur un amas de voitures microscopiques en constant mouvement.
Je n'osais pas lui faire part de mes nombreuses découvertes,
non faute d'avoir essayé.
Mon rythme cardiaque devenait aléatoire,
tout ce qui m'entourait était trempé, liquéfié.
Le ciel était propre à en découdre avec la javel.
Les secondes me regardaient en ricanant tandis que nous marchions à reculons.
De mal en pis.
Nous n'avions que ces quatre mots en tête et des milliers d'autres se chevauchaient.
Nous voilà.
300 mètres, 57 minutes et une chanteuse qui braillait tout là-haut.
Ses cordes vocales m'ont stoppé.
Net.
Tout s'est arrêté,
même le cireur de coiffe.
Ce genre de périple croyez-moi,
défie les lois du temps et de l'espace.
Lorsqu'il s'est mis à pleuvoir le flou de ma rétine à disparu,
tout devenait clair
Chancelant entre les pavés,
les pupilles écarquillées,
mon ventre à la chasse du premier baîllement apparent,
mes capillaires devenu réceptacles,
antennes de multiples mouvements.

Qui êtes-vous ?

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Perspectiviste acharné depuis 1995 /unremitting perspectivist