Un groupe de personnes qui se réunissent un jeudi sur deux pour écrire

dimanche 3 novembre 2013

Thibault Averty lit un fragment de Jules Verne et l'augmente


Cela faisait maintenant plusieurs semaines que Barbicane et la troupe parcouraient les plaines désertiques. La fatigue et les tensions commençaient à se faire ressentir au sein du groupe mais le major avait les mots pour renforcer le moral de Barbicane et ses compagnons.
Ils avaient marché toute la nuit et la luminosité du soleil levant commençait à effleurer les sommets lointains et la cime des arbres.
« Enfin ! S’écria Barbicane en se dressant sur ses étriers, voici la région des pins !
-Et celles des sauvages », répondit le major.
En effet, quelques Séminoles apparaissaient à l’horizon ; ils s’agitaient, ils couraient de l’un a l’autre sur leurs chevaux rapides, brandissant de longues lances ou déchargeant leurs fusils à détonation sourde ; d’ailleurs ils se bornèrent à ces démonstrations hostiles, sans inquiéter Barbicane et ses compagnons.
Ceux-ci occupaient alors le milieu d’une plaine rocailleuse, vaste espace découvert d’une étendue de plusieurs acres, que le soleil inon-dait d’une lueur crépusculaire.
Les territoires qu’ils avaient traversés et l’épuisement étaient désormais oublié. Tous étaient venus pour ça, tous n’attendaient que ça, ils avaient dit au revoir à leurs proches et maintenant ils n’attendaient plus que l’affront. Inévitable et ultime, mais ils étaient prêts.
Barbicane se retourna et regarda chacun de ses confrères dans les yeux, plus besoin de discours ni de belles parole, il brandit sont arme en poussant un cri et tous le suivirent.

Jules Verne De la terre à la lune

Archives du blog

Qui êtes-vous ?

Ma photo
Perspectiviste acharné depuis 1995 /unremitting perspectivist