Un groupe de personnes qui se réunissent un jeudi sur deux pour écrire

mardi 26 mai 2009

Choses en souvenir de Sei Shônagon 3

Choses dont on attendait beaucoup et qui se révèlent décevantes.


Le nouveau disque qu'on vient d'acheter, dont on avait entendu quelques chansons qui sont finalement les seules qui nous plaisent.


Un gâteau que l'on sait délicieux, mais qui nous écœure après seulement quelques bouchées parce qu'on n'a plus faim.


Le coucher un soir de tempête, parce qu'on entend pas autant qu'on aurait voulu le vent qui souffle.


Une paire de chaussures magnifiques dont on rêve depuis longtemps, qu'on obtient enfin et qui nous meurtrit les pieds dès qu'on les enfile.


Une carte postale d'une personne qui nous est très chère et sur laquelle il n'y a écrit que: « Salut Rose, ici il fait super beau, et on s'amuse beaucoup! J'espère que toi aussi. A bientôt. »


Une sortie champignons où on ne trouve qu'un cèpe.


Un gâteau parfaitement cuit et appétissant dont la moitié reste attachée au fond au démoulage.


Une fête de Noël où les gens se crêpent le chignon.


Un coup de téléphone à un ami proche durant lequel on s'ennuie.


Un film de James Bond dans lequel il ne dit pas « Je m'appelle Bond, James Bond. »


Une journée qui commence avec le soleil et qui vire immédiatement au gris, gris qui se maintient jusqu'au soir, lui.


Un bain chaud et parfumé dans lequel on se sent comme une infusion de tilleul au bout d'une minute.


Récupérer ses photos de vacances, après le développement et s'apercevoir qu'il y a la marque de son doigt sur la moitié d'entre elles.


Décider de faire l'effort de se vernir les ongles et n'obtenir qu'un résultat médiocre parce qu'on a pas l'habitude de le faire.


S'approcher d'une fleur magnifique et se rendre compte qu'elle ne sent rien.


Lire un vieux livre qui nous plaît et s'apercevoir que quelques pages ont disparu.


Décider de trier ses affaires pour mettre de l'ordre et n'avoir pas terminé à la fin de la journée, être obligé de se coucher dans une chambre encombrée de désordre.


Programmer un dîner aux bougies pour cause de panne de courant et se rendre compte à 20 heures 42 qu'il est rétabli.


Mettre la cassette dans le magnétoscope, regarder une minute de ce qu'on avait enregistré la veille et... se rendre compte qu'on n'avait pas rembobiné avant de lancer l'enregistrement.



Petits plaisirs culinaires


Ne pas utiliser de spatule pour vider la pâte du gâteau dans le plat, afin de pouvoir en garder plus pour nettoyer le saladier.


Tailler le gâteau pour lui donner la forme voulue et manger les morceaux qui restent.


Manger les petits grumeaux de chocolat en poudre à la surface du lait froid.


Rajouter du beurre sur la tartine grillée parce que celui qu'on avait mis au départ est déjà fondu.


Piocher, après le petit-déjeuner, dans le sachet de muesli les noisettes qui surnagent, tout en sachant que le dernier bol du sachet sera moins savoureux que les autres.


Râcler à la petite cuillère la couche plus blanche sur la surface du pot de miel.


Finir le dernier morceau de pain, un peu rassis, avec un morceau de comté.


Entamer la pâte à tartiner.


Manger un yahourt avec une cuillère plongée dans le miel ou la pâte à tartiner.


Aller dans le jardin manger des fraises le matin au réveil.


Tomber sur le cœur de salade en se servant.


Manger le moreau de pâte qui reste une fois qu'on n'en a plus assez pour faire une forme complète à l'emporte-pièce.


Retourner chez sa grand mère et lui demander de faire des crêpes.


Prendre une petite cuillère pour racler les bords de la bassine en cuivre après la cuisson de la confiture.


Découvrir une recette de meringue qui permet d'en obtenir une qui ne colle pas aux dents.


Faire un petit creux dans la boule de pâte brisée qui reste après avoir posé le reste dans le plat pour la quiche, y mettre du sucre roux, malaxer un peu et la manger.

Réussir son caramel du premier coup.


Parvenir à retrouver par ses propres moyens le goût d'une pâtisserie qu'on avait achetée.


Découvrir que finalement on aime un plat, alors que depuis son enfance on croyait le détester.


La première fois qu'on réussit à apprécier le café.


La première fois qu'on réussit à apprécier le café sans le sucrer.


La première fois qu'on réussit à ne pas rater la première crêpe.


La première gorgée de bière, non, je plaisante. En plus, je ne l'ai jamais lu, ce livre.


Rose Mansion

Archives du blog

Qui êtes-vous ?

Ma photo
Perspectiviste acharné depuis 1995 /unremitting perspectivist