Un groupe de personnes qui se réunissent un jeudi sur deux pour écrire

samedi 8 novembre 2008

Estelle Kongo-Bacary

VOYAGE

Avant d'y parvenir, j'étais dans les transports en commun. On n'y voit ni le ciel, ni les arbres, ni les toits de Paris. Seulement la foule qui s'agglutine contre les vitres. On n'y voit rien. Dans le métro, je lisais un livre dans lequel le mot "rivière" m'a interpellé. Une certaine corrélation avec les tunnels dans lesquels je passais.

Je l'avais déjà vu. Ma gorge s'est resserrée, ma langue gonflait, ma mâchoire me semblait trop étroite. L'autre fille s'est marrée. Il se recroqueville sur lui-même. Elle prend un sac en plastique et l'étouffe dans son lit.
Cela n'a pas suffi. Elle est alors d'une humeur électrique, perd son contrôle... Il suffoqua. Je ne sentais plus mes lèvres, elles étaient endolories. Je ne voyais pas de solution à mon problème. Je l'ai enfermé dans la réserve où était disposé tout l'outillage. J'ai alors paniqué. J'ai entendu le grincement de ses ongles creuser dans la porte.

Un vieu marabout m'a conseillé de faire bouillir l'eau iodée à la bougie pour soulager la douleur. J'ai eu une hallu ? C'était lui ? J'ai enfilé ma robe de chambre, et acheté des billets d'avion sur internet pour fuir. Le liquide est devenu noirâtre. Avant de partir, j'ai mis le tout dans la sacoche. Il trébucha. Il n'avait pas vu la chaise. Le sang ruisselait sur les carreaux de faïence.

Cette histoire est insensée. Ma mémoire flanche.

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Perspectiviste acharné depuis 1995 /unremitting perspectivist