Un groupe de personnes qui se réunissent un jeudi sur deux pour écrire

lundi 25 octobre 2010

Loin, quelque part dans

Loin, quelque part dans la ville, un grondement sourd se fit entendre, un lourd fracas se répandit dans cette légèreté urbaine soumise aux lueurs du soleil couchant. La demi-heure qui suivit fut un véritable entremêlement de stupeur, de surprise et d'horreur. A tout instant quelques-uns de ces citadins alors figés par leur incompréhension, reprenaient finalement leur danse ridicule. Avant de se livrer à une telle crise de panique, d'autres semblaient s'abandonner à la fatalité de leur sort, puis, comprenant l'intensité de la crise qui allait les traverser, ils prenaient part à cette chorégraphie chaotique. Ce qu'ils craignaient le plus n'était pas ce qui était arrivé, car beaucoup d'entre eux n'étaient pas en mesure de se le représenter, non, ce qu'ils craignaient le plus c'était ce qui allait arriver - à la tombée du crépuscule, quelqu'un avait disparu, et presque tous les jours désormais, ils en ressentiraient l'absence.
Il en eut été bien sûr tout autrement, si chacun n'avait pu sentir le poids de la culpabilité.

Hugues Loinard, comme les autres, a fait un choix parmi les débuts de phrases gracieusement mis à sa disposition.

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Perspectiviste acharné depuis 1995 /unremitting perspectivist