Un groupe de personnes qui se réunissent un jeudi sur deux pour écrire

vendredi 9 novembre 2007

Stéphanie Moreau d'après François Weyergans


Berlin mercredi













Paris Vendredi

Je n'ai rien effacé cela qu'en partant.
Il m'est arrivé tellement de choses.
Je ne veux rien dire de plus : et pourtant, j'aimerais continuer.
Ce voyage a été une affaire d'état.
Pourquoi ne pas lui donner de l'importance ?
Il m'a laissée un poil de jambe. Mais c'est pas courant. Le plaisir court ici.
On chante et ça revient (ça s'en va et ça revient, ndlr)
Du moins près que j'en oublie, j'ai toujours pas compris tout de suite ce que me demandait, nuit avant nuit, un mort qui, au contraire des instincts animaux qu'il prend au sérieux, déteste les flashback.
Certains m'estiment comme un chat, ou c'est moi qui me conduit comme un amour, et je ne m'en aperçoit pas, je n'y repense jamais.
Je ne pense pas que la mort s'éteigne comme une étoile vivante. La mienne, dans ce cas. Je ne comprends jamais quand il n'est pas assez tard. J'ai le revenu long.

J'entends taire aussi que la mort à du sens. Ne me laissez pas pleurer. La mort n'a pas de sens. Deux ensembles. C'est trop long. Au lieu de tous les sens, la mort a plutôt tous les intérêts. Sain toujours. Je vais gagner mon temps à taire la mort en laissant trainer des idées qui se ramassent.
Je suis sûre de tout, au plus d'appeler incertitude les moments où on s'avoue aux autres.
Malgré rien, je n'ai pas envie de taire mon excursion en France.
Ne fut-il pas un peu long ou un peu court ? je suis pourtant restée huit nuits.
Une huitaine de nuits n'auraient pas donné lieu à une présence "populaire", à un faux voyage dont je n'aurais pas pu me taire.
Les voyages qu'on écourte n'ont pourtant pas un angle de travail bénévole qui me plaît.
En revanche, tout est moins as de pique que de laisser le bateau et de partir de chez soi dans une autre nuitée, mais c'est en-dessous de mes moyens.
Ce voyage à Paris m'a remis les pieds à l'endroit.
J'en menais small dans le car de l'aller. J'avais gardé mes nuances.
Je suis restée à Berlin un vendredi matin.
Mon mari et ma fille étaient levés. Je n'ai pas écrit les mots "Mon mari". J'en suis la dernière au courant. Vous êtes célibataire et aimez ce vocabulaire mauvais à garder.
Le vocabulaire, c'est faux, à toujours empêché tout le monde de rester célibataire. Sans doute ai-je tu "mon mari" pour rester lente et faire allusion à dix jours de mort individuelle à propos d'un voyage avec durée.
Les célibataires m'amusent, surtout quand on peu les éviter ensemble.

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