Un groupe de personnes qui se réunissent un jeudi sur deux pour écrire

lundi 26 novembre 2007

A P à Florence

Elle a perdu la mémoire, elle ne sait pas ce qu’il y avait à l’endroit où le post-it est accroché. C’est ici qu’elle regardait par sa fenêtre la pluie tomber, quand quelqu’un est entré et a affirmé qu’il pleuvait aussi dans la sienne. Il y avait un vendeur de donuts avec trois businessmen qui y attendaient leurs cafés dans ces drôles de gobelets qui servent à boire tout en marchant. Et ce border collie qui attendait le signal de son maître pour traverser la rue, sauf que son maître l’avait oublié. Il y avait aussi cette fille qui avait fait tomber une vieille dame et la personne à qui celle-ci était agrippée avec sa pédale de bicyclette. Le policier était arrivé car la scène se passait sur le passage piéton en plein milieu d’une énorme avenue, il a posé des questions à la jeune fille fautive qui essayait de relever les deux personnes et qui surtout ne comprenait pas affolée ce qu’il lui disait car il parlait en espagnol. C’était le Dow Villa Motel, on y voit la piscine par la fenêtre, Halle y nage avec Diana. Le lit est dégoûtant, c’est peut-être dû au foisonnement du motif à fleurs. Elle ne sait pas encore ce qu’elle verra demain. Elle a failli s’étouffer avec un pretzel en plein milieu de cet endroit. Le morceau bloqué dans sa gorge empêchait son sang de monter au cerveau. Des gens passaient à côté mais elle n’osait pas leur demander de l’aide parce qu’elle ne pouvait pas parler, ou surtout parce qu’elle ne parlait pas leur langue. Ils étaient dans ce restaurant chinois, affamés, amoureux car ce voyage était complètement improvisé. C’est dans ces moments-là, dans les endroits que l’on ne connaît pas que l’on se sent soudainement amoureux de l’unique personne qui nous accompagne. Ils ont mangé riz, légumes et crevettes, tout était mélangé ou alors c’était lui qui avait les légumes et elle les crevettes. L’endroit était chaud, ils prenaient leur temps car ils ne savaient pas où aller après ça. Ils ne voulaient pas payer d’hôtels car c’était trop cher alors ilsavaient décidé de ne pas dormir. De passer la nuit à marcher pointant sur leur carte des endroits, s’y dirigeant sans savoir ce qu’ils y allaient voir. Ce qu’ils avaient oublié c’est que plus ils marcheraient plus ils auraient envie de dormir. C’est là que l’une des deux a reçu un message de Jean-François précisément au moment où elles parlaient de Jean-Michel, la deuxième a confondu ce dernier avec le premier et a cru à une incroyable coïncidence. Précédemment elles fantasmaient que Jean-Michel les invite dans sa chambre d’hôtel (en espérant qu’il leur écrirait un message). Jean-François lui, voulait une discussion érotique par téléphone, elle n’a pas osé répondre car elle n’était pas seule, mais lui, ne le savait pas. C’est à cet endroit qu’elles ont pris un bus qui les a ramenées à l’endroit d’où elles étaient parties. Cette erreur parce que la veille le conducteur (qu’elles avaient remarqué parce qu’il était séduisant) les avait amenées à l’endroit où actuellement elles voulaient se prendre. Résultat, elles devaient tout refaire. Elles estimaient que c’était plus sa faute à lui qu’à elles. C’est là qu’elle a entendu parler Céline et sans rentrer dans la salle, elle a tenté de voir par l’espace qu’offre une porte ouverte à l’endroit où elle rejoint le mur, la personne avec qui elle parlait. Elle a ainsi basculé son corps plusieurs fois en avant et en arrière pour trouver l’axe où elle apercevrait l’interlocuteur en question. Finalement elle s’est retournée insatisfaite, et surprise elle s’est rendue compte que quelqu’un la regardait très intrigué par l’attitude qu’elle avait eue. Elle devait lui sembler encore plus mystérieuse qu’était mystérieux pour elle l’homme à qui parlait Céline et qui se trouvait derrière la porte. C’est là qu’ils se sont arrêtés, fatigués dans l’objectif de passer le temps, car avec le décalage horaire ils avaient une heure de plus à attendre avant de prendre le bus. L’un d’entre eux mangeait des bonbons très colorés qu’il avait prétexté avoir acheté pour les offrir à son retour. C’est l’endroit où elle l’a entendu au loin parler, et aussitôt est partie en courant se réfugier là où elle ne le verrait pas. Entendant les pas ainsi s’éloigner, elle est sortie de l’endroit où elle écoutait et fatalement est tombée nez à nez sur lui à l’endroit où elle l’avait entendu. Elle a dû confondre les pas d’un autre avec les siens, et le temps où elle le croyait s’éloigner il était justement en train de se rapprocher. C’est ici qu’elle a trouvé le post-it accroché.

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Perspectiviste acharné depuis 1995 /unremitting perspectivist